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Ecomusée de Colombire: "La poésie du béton"

Publié le 23 juin 2010 par Danielle
Ecomusée Colombire: poésie bétonAlors que ce soir les délégués de l'ACCM se rencontreront à Colombire pour leur assemblée, Le Nouvelliste se demandait hier "Comment effacer la désastreuse image des bunkers dans l’imaginaire collectif et réhabiliter l’architecture de béton". Question faisant allusion à l'écomusée où, au milieu des mayens reconstruits, un bloc de béton à l'architecture moderne fait beaucoup parler. On aime ou on n'aime pas. En tous cas, le sujet fait débat. En attendant que ceux qui ne l'ont pas fait aillent visiter sur place, je vous propose de retrouver ci-après le texte de Véronique Ribordy tiré du quotidien valaisan d'hier lundi, article dont le titre était "La poésie du béton". Consultez aussi notre album de photos consacré au musée, ici ou le diaporama en fin de billet.

Ecomusée Colombire: poésie bétonComment effacer la désastreuseimage des bunkers dansl’imaginaire collectif et réhabiliterl’architecture de béton?Des architectes s’emploient àrendre au béton ses lettres denoblesse (après tout les Romainsl’utilisaient déjà...),comme en témoigne le relais del’alpage de Colombire, au-dessusde Crans-Montana.

L’écomuséede Colombire, situé surla commune de Mollens, est unprojet des six communes duHaut-Plateau. Le but est devaloriser le patrimoine desmayens. Le public est accueillitoute l’année directement surle site à 1850 mètres d’altitude.Tout est fait pour raconter l’histoiredes populations qui vivaientau rythme du «remuage»et des saisons. Le mayen, l’écurieet la cave à fromages ont étécomplétés par une constructionneuve, le relais de Colombire,ouvert depuis septembre2009 pour l’accueil et la restaurationdes groupes. Son architecture,en verre et béton, faitcauser sur le Haut-Plateau. Pourtant, tout est fait là-hautpour s’intégrer dans le paysageet dans la culture locale. Il suffitde comparer la rustique architecturede montagne, en pierresrécoltées sur le lieu, grefféedans la pente, avec la constructionnouvelle. Au gris de lapierre répond le gris du béton,tombé comme un rocher dansla prairie; minéral pour minéral,le béton remplace la tôle.Le bureau d’architecte frundgallinade Neuchâtel a réaliséune construction enterrée auxtrois-quarts, ce qui permetd’obtenir 200 mètres carrésdiscrètement noyés dans lapente du terrain. Ce bâtimentsouterrain guigne par le haut etpar le bas. En haut, la buvetteouverte sur la terrasse avec sacheminée à raclettes, en contrebas,la vaste salle de réception,sobre cocon ouvert sur lepaysage.

Sans tricher

Les architectes ont dû contournerplusieurs difficultés. Intervenanthors zone à bâtir, ilsdevaient rester discrets, pour nepas écraser le lieu ou le détruireavec une grande construction.Il fallait aussi se couler dansl’ambiance d’un mayen avecdes matériaux d’aujourd’hui.Cette salle de réception en altitude,avec son confort discretmais bien réel, respecte la simplicitéet la sobriété des anciens,sans tricher. Le service detriage a réalisé les grandes tablesde bois, sur lesquelles onvient désormais déguster la polentaaux herbes de la montagneou écouter le guide rappelerdes temps disparus.

Source: Le Nouvelliste, 22 juin 2010, par Véronique Ribordy


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