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Vauban, physiocrate ? (1)

Publié le 23 juin 2010 par Zebrain

La science fiction s'appuie avant tout sur la connaissance. Elle est une construction dont le réel constitue les fondations. Réel présent et passé permettant de construire un réel à venir. Ou un réel différent, dans le cas de l'uchronie.

Vauban physiocrate ? peut être lu de deux manières : comme un essai documenté sur un point précis de l'histoire économique, ou avec le regard prompt à déceler les potentialités de l'amateur de science fiction. C'était déjà le cas avec Le principe de continuité de la Couronne, où Ugo Bellagamba évoquait brièvement son roman Le Double Corps du Roi, écrit avec Thomas Day autour de la thématique en question. Mais ici, il se penche sur un personnage historique qui se préoccupait de l'avenir, et qui se préoccupait sinon de le bâtir, du moins de lui donner des bases solides.

Comme bon nombre d'auteurs de science fiction.

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Vauban, physiocrate ?

A la demande de François Quesnay, père de la physiocratie (1), Victor Riquetti, marquis de Mirabeau, fait suivre sa Théorie de l'Impôt (1760), d'une note dans laquelle il rappelle que la « secte des économistes » a eu des précurseurs au XVIIème siècle, au rang desquels se trouvaient Sébastien Le Prestre de Vauban et Pierre le Pesant de Boisguilbert (2). La question posée dans cette communication pourrait donc paraître inutile, les physiocrates eux-mêmes admettant Vauban comme l'un des leurs.
Mais peut-on se contenter de cette opinion formulée près de soixante années après la disparition du maréchal bourguignon dont les pensées et les expériences ont largement excédé le domaine économique ? On sait que les physiocrates associaient, d'une manière fort révélatrice de leur contexte historique, une doctrine purement absolutiste en matière politique et une doctrine résolument libérale en matière économique. Tous ont ce paradoxe en commun : ils confient sans réserve le pouvoir au Prince éclairé, au nom de ses aptitudes exceptionnelles à gouverner, mais lui refusent simultanément toute intervention dans l’économie, en vertu de la toute-puissance de la Nature, qui ne doit pas être entravée. François Quesnay (1694-1774), qui fut un contributeur de l'Encyclopédie de Diderot, pour laquelle il rédige les articles « Fermiers », « Grains » et « Impôts », expose ses idées novatrices dans son Tableau économique en 1758, grâce à la publication duquel, il va bientôt réunir autour de lui de nombreux « disciples » : Le Mercier de La Rivière (3), Le Trosne (4), Dupont de Nemours, (5) etc. Plus que les divers traités de ces auteurs, ce sont les réformes de Turgot qui offriront une postérité aux idées physiocratiques (6). Trois concepts-clefs permettent d'en tracer les contours : l’ordre naturel, la prééminence de la terre, la liberté de l’économie ; cette trinité aboutit au leitmotiv physiocratique de la liberté du commerce des grains.
Parce que seule la terre est créatrice de richesses et parce que l'ordre naturel « veut » que l'Homme s'approprie cette richesse par son travail, les physiocrates opèrent un lien entre patrie et patrimoine et prônent le gouvernement des propriétaires (7). La « classe des propriétaires », selon François Quesnay, réunit les grands fonciers, le clergé et l’Etat lui-même, qui aura pour mission première de protéger la propriété et de garantir la libre circulation des richesses. Parmi toutes les réformes proposées par les physiocrates visant à libérer l'économie et l'agriculture, l'instauration d'un impôt unique tient une place centrale. Mais, il serait erroné de croire que les physiocrates ont prêché pour la généralité et la proportionnalité de l'impôt. Quesnay, à l'inverse, considèrent que seul les propriétaires fonciers doivent être imposés, parce qu'ils sont les seuls à dégager un « produit net » (8).
C'est sous tous ces aspects qu'il convient d'examiner si Sébastien Le Prestre de Vauban, a véritablement été un physiocrate avant l'heure, ou s'il s'avère n'avoir eu que quelques convergences avec les disciples de Quesnay.
Toutefois, sur les plan des idées politiques elles-mêmes, cela ne suffit pas encore pour espérer appréhender l'oeuvre et l'esprit du plus célèbre maréchal de Louis XIV. Sébastien Le Prestre n'a pas été un économiste pur, ni même un vrai philosophe des Lumières. Bâtisseur de forteresses, stratège expérimenté, inventeur de la notion du « pré carré » (9), son rapport au monde a été, avant tout, celui d'un homme d'action, ou pour ainsi dire, d'Etat. Esprit pragmatique, Vauban a toujours recherché des solutions concrètes, immédiatement applicables, parce qu'il a toujours été « mêlé de façon étroite à l'événement » (10). Ne pas en tenir compte serait commettre une grave erreur d'appréciation. Inversement, alors même qu'il a toujours agi au présent, Vauban a souvent imaginé le futur, proche ou lointain. En filigrane de toute son oeuvre, trompeusement « oisive », il a souvent proposé des solutions qui démontrent sa capacité à l'anticipation, que celle-ci soit d'ordre économique, social, ou purement technique.
Comment, dès lors, juger Vauban à sa juste valeur ? Convient-il de le restituer à son siècle, ou, au contraire, de le hisser au plus près du notre ? Faut-il louer sa lucidité sur les problèmes de son temps, ou plutôt sa capacité à appréhender ceux à venir ? Ce serviteur dévoué de l'Etat monarchique jetant un regard neuf sur les campagnes et sur la fiscalité (I), n'est-il pas aussi l'un de nos meilleurs visionnaires dont les réflexions, colorées d'utopie, n'ont guère perdu de leur pertinence en trois siècles ? (II) Sa pensée, comme le révèle son lien ambigu avec les physiocrates, est tout à la fois occupée à ce qui est et à ce qui sera.

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I – Vauban au présent : un serviteur de l'Etat monarchique.


L'application systématique des théories mercantilistes (11) par Colbert (12), le maintien des céréales à bas prix, conjugué à l'absence de leur libre circulation, au bénéfice exclusif du commerce extérieur, est, pour Vauban, la cause première de la détresse économique des campagnes françaises. De surcroît, la fiscalité pèse lourdement sur la partie la plus pauvre de la population, ce qui accentue la faiblesse de ses rendements et de ses revenus. Loin de le renforcer l'Etat monarchique, comme l'ont cru les tenants du mercantilisme, cela le dessert. C'est pourquoi Vauban, avec son Projet d’une dîme royale, va proposer une réforme radicale en reformulant la légitimation de l’impôt. Résoudre la situation dramatique des campagnes (A) tout en renforçant la stabilité de l'Etat monarchique (B), tel est la mission qu'il se donne. 
A – Le défenseur des campagnes
L'analyse que fait Vauban de la crise rurale qui marque la fin du règne de Louis XIV est appuyée sur une observation directe, faite au fil de ses pérégrinations militaires. Les racines en sont profondes et cumulatives : la crise est « l'aboutissement d'un long processus ouvert à la moitié du XVIème siècle » (13) marqué par les guerres « européennes » de la France et l'endettement subséquent à leur financement. Peste et disettes, elles, ont simplement joué le rôle de facteur aggravant. L'immense effort fiscal supporté par la Nation au nom de la splendeur de l'Etat louis-quatorzien a pesé essentiellement sur les épaules des paysans, déjà éprouvés par des mauvaises récoltes et la rudesse des derniers hivers du siècle. La Description de l'élection de Vézelay (1696) (14), ou plus largement de son Morvan natal (15), est, à cet égard, révélatrice.
Mais l'auteur n'évoque pas la seule agriculture céréalière. L'élevage est également traité dans son opuscule De la cochonnerie, qui fait partie de ses Oisivetés (16) dans lequel il propose d'améliorer les rendements des truies, afin d'éloigner définitivement la disette. (17) Vauban s'est également penché sur la forêt qu'il considère comme un patrimoine national des plus importants, en raison même de sa dimension stratégique (le bois était nécessaires aux chantiers navals de l'Ouest). Son constat n'est pas très éloigné de celui qu'il fait sur la paysannerie : l'état sylvicole de la France à la fin du XVIIème siècle est catastrophique (18). Dans son Traité de la culture des forêts (1701) (19), il montre que la législation royale a eu des résultats inverses à ceux escomptés : l'ordonnance de 1669 (20) prétendait lutter contre la précocité des abattages, or celle-ci, en trente années, s'est accentuée (21). Mais c'est toujours l'observation directe qui anime la réflexion de Vauban : il conclue que, si les désordres civils et le laxisme administratif ont pesé, c'est avant tout, en toute logique, l'accroissement des besoins énergétiques des villes, Paris en tête, qui a rendu impossible le maintien des hautes futaies. Il est donc prouvé que Vauban perçoit le caractère « vital » du patrimoine agricole pour le royaume de France.  Le stratège militaire qu'il est réalise que le blé compte autant que le soldat. Cela suffit-il à le faire entrer « en physiocratie » ? Son approche du sujet correspond-t-elle à celle d'un François Quesnay ?
Pour le chef de file des physiocrates, chaque fermier gère un capital qu’il doit faire fructifier en accord avec la loi naturelle. Sans intervention étatique, les prix des ressources agricoles se stabiliseront d’eux-mêmes autour du « bon prix » (22), ce qui permettra au fermier de faire un profit. Cela l’incitera à produire plus, à améliorer ses techniques agricoles, ce qui, en retour, sera profitable à tout le pays. Les physiocrates sont les premiers théoriciens d’une sorte de « capitalisme agrarien ».
Rien de tel dans les calculs statistiques de Vauban, déjà évoqués (23). Il ne fait guère référence au « dogme » physiocratique de la loi naturelle, suggérant, bien au contraire, que les réformes qu'il préconise ne seront efficaces que si elles sont impulsées par le roi lui-même. Vauban pense « planification étatique » quand les physiocrates rejettent toute forme d'interventionnisme.
S'il devait être un précurseur de la secte des économistes, ce n'est certainement pas dans les présupposés idéologiques, mais plutôt dans la manière dont il présente la détresse des campagnes, « écharde » dans l'Etat. En effet, lorsque Vauban cherche à « réhabiliter le menu peuple et à lui rendre sa place dans la vie nationale » (24), ce n'est pas par pure compassion chrétienne, même si son « indignation » (25) est flagrante. C'est parce que le peuple est créateur de richesses. Si la terre l'intéresse, ce n'est pas simplement celle agricole : « campagnes, villes, avec tout ce qu'elle requiert pour être mesurée, entretenue, fertilisée, améliorée, bâtie, embellie, et par-dessus tout, défendue » (26). Le peuple industrieux joue un rôle crucial : « ce qu'on appelle mal à propos la lie du peuple (...) est néanmoins très considérable par le nombre et les services qu'elle rend à l'Etat. Car c'est elle qui fait tous les gros ouvrages de la ville et de la campagne, sans quoi, ni eux, ni les autres, ne pourraient vivre » (27). Sans les paysans, l'Etat n'existerait pas.
Si une telle reconnaissance de l'importance concrète des activités du peuple fait penser à la présentation que l'abbé Siéyès fait du Tiers-Etat qui lui semble être, et faire, « tout » à la veille de la Révolution de 1789 (28), il ne faut surtout pas commettre d'anachronisme : Vauban entend libérer l'économie sans que cela implique le moindre bouleversement de l'Etat monarchique. D'ailleurs, dans son traité De l'excellente noblesse, il se montre convaincu de la nécessité des distinctions sociales et favorable au maintien de tous les privilèges autres que fiscaux. Son seul but est de renforcer la monarchie absolue (29).

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B –  L'absolutiste réformateur.
Son ouvrage majeur, Projet d'une Dixme royale (1700 – 1707) (30) atteste de la volonté permanente de Vauban de servir l'Etat et le Roi. Ses positions essentielles sont révélatrices des finalités qui les sous-tendent : Vauban y pointe d'abord la ponction fiscale opérée sur les recettes de l'Etat louis-quatorzien par les intermédiaires de l'administration fiscale, qu'il convient de supprimer ; ensuite, il propose que l'ensemble du peuple contribue à l'impôt, sans exemption pour cause de privilèges, car le fondement de l'impôt est de donner les moyens à la monarchie de le défendre et de le protéger ; enfin, Vauban juge raisonnable et juste que le montant de l'impôt soit proportionnel aux ressources de chaque sujet, afin qu'il n'entrave pas l'activité économique. En bref, Vauban propose ici une réforme de l'impôt en trois points : rationalisation, généralisation et proportionnalité.
La meilleure méthode afin de déterminer si La Dîme royale, et plus largement la pensée fiscale de Vauban, peut être rattachée, de façon opportune, à l'idéologie de l'école physiocratique, est, sans doute, de la rapprocher de l'oeuvre, contemporaine, de son cousin Pierre le Pesant de Boisguilbert (31), lieutenant de police normand et précurseur, quant à lui unanimement reconnu, de la « secte des économistes ». D'autant plus que, selon le Duc de Saint-Simon (32), biographe auto-proclamé de Vauban, l'idée d'un impôt unique, progressif et général, aurait été élaborée par Sébastien le Prestre en concurrence, pour tout dire en émulation directe, avec Boisguilbert (33). Dans ses Détail de la France (1697) et Factum de la France (1707), Boisguilbert stigmatise, il est vrai, à l'instar du maréchal morvandiau, la ruine du trésor royal et l’état désastreux des campagnes, ces « terres en friche et mal cultivées (…) voilà le cadavre de la France ». Pierre le Pesant a même un avantage sur son collatéral poliorcète : son système fiscal, au contraire de la Dîme, a été mis en application dans l'élection de Chartres.
Cet élément, toutefois, nous offre précisément le moyen de distinguer enfin les deux auteurs : à l'établissement du budget pour l'année 1706, la monarchie met fin à l'expérience fiscale du magistrat normand pour des considérations militaires. Cet arrêt brutal provoque la « fureur » (34) de Boisguilbert à l'encontre de la décision royale et le fait basculer dans la critique sévère de la fiscalité louis-quatorzienne.
Sébastien Le Prestre de Vauban ne le lui emboîte nullement le pas. Lui a un rapport fort différent avec l'autorité royale. Dès 1699, il présente, en personne, son Projet de Dîme Royale à Louis XIV, lui faisant la lecture durant « trois soirées », répondant aux diverses questions du Roi-Soleil qui, en définitive, « a applaudi » (35). L'image « saint-simonienne » d'un Vauban abandonné par un roi s'avère infondée. Comme le démontre, de façon convaincante, Michel Morineau, c'est l'application régulière de la législation éditoriale de l'Ancien Régime qui explique seule le « retrait » de l'ouvrage : La Dîme avait été publiée sans autorisation et sans nom d'imprimeur (36). Cela prouve aussi que son auteur lui-même n'avait pas eu l'intention de la diffuser, sinon à ses plus proches amis, de façon privée. D'ailleurs, le contexte lui-même n'y était pas favorable : « la mise en oeuvre complète, voire partielle de la Dîme, réclame un temps de paix, propice aux expériences. La guerre, avec ses nécessités financières, l'interdit » (37).
Vauban n'a jamais entendu se soustraire à l'autorité royale. L'ouvrage novateur n'est-il pas resté, aux bons soins de son auteur, inédit durant quelques sept années ? L'attitude de Vauban n'a rien de commun avec la véhémence d'un Boisguilbert. D'ailleurs, si le Factum subit la proscription le même jour que La Dîme, c'est pour atteinte aux intérêts du royaume (38), et non pour simple carence d'autorisation.
Les auteurs divergent radicalement sur la question des modalités et de l'opportunité même de la réforme fiscale qu'ils proposent. Si, pour Vauban, la Dîme royale est un impôt unique, cela n'implique pas que tous les anciens impôts, comme la taille (39) qu'il critique pourtant, disparaissent instantanément. Le maréchal morvandiau ne veut « aucunement attenter au revenu du roi » (40), alors même que Boisguilbert, lui, loue Sully pour « son audace à toucher aux habitudes en matière d'impôts même en période de guerre » (41). Incontestablement, Vauban sert l'Etat absolutiste dont Boisguilbert cherche à faire le procès. La généralisation de l'impôt envisagée par Sébastien Le Prestre aurait eu pour premier effet de libérer Louis XIV des ordres privilégiés, le clergé en tête, en lui offrant une autonomie budgétaire (42). Plus « absolutiste » que les physiocrates, Vauban use de la réforme fiscale comme d'un outil politique permettant de modifier le fonctionnement de l'Etat au bénéfice exclusif du Roi-Soleil.
S'il fut bien un serviteur de la monarchie absolue, Vauban ne le fut pas de manière servile. Penseur sans doctrine, il ne s'est interdit aucun champ de réflexion et a embrassé autant le présent que le long terme. Sous couvert de « oisivetés », il a fait oeuvre de visionnaire.

Ugo Bellagamba


(1) François QUESNAY, Oeuvres économiques complètes et autres textes, édités par Christine Théré, Loïc Charles et Jean-Claude Perrot, Institut National d'Etudes Démographiques, Paris, 2005. Consulter également sur François Quesnay et le courant physiocratique au XVIIIème siècle : Georges WEULERSSE, Le mouvement physiocratique en France de 1756 à 1770, thèse présentée à la faculté des lettres de Paris, F. Alcan, Paris, 1910, Skaline Reprint, Genève, 2003 ; Georges WEULERSSE, La physiocratie à la fin du règne de Louis XV (1770-1774), P.U.F., Paris,  1959 ; Gianni VAGGI, The economics of François Quesnay, Macmillan, United Kingdom, 1987 ; Bernard DELMAS, François Quesnay et la naissance de l'économie politique, Thèse de Sciences Economiques, Lille I, 2000 ; Yves CITTON, Portrait de l'économiste en physiocrate (critique littéraire de l'économie politique), l'Harmattan, Paris, 2001 ; Reinhard BACH, Florence GAUTHIER, Eric GOJOSSO, Les physiocrates et la Révolution française, Revue française d'histoire des idées politiques, n°20, 2nd semestre 2004 ; Catherine CLAVILIER, Physiocratie, sciences de la Nature et expression artistique de la ruralité en France dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, Université Panthéon-Sorbonne (Paris), Atelier National de Reproduction des Thèses, Lille, 2006

(2) Guy DEGEN, Vauban au siècle des Lumières, Actes du Colloque Vauban Réformateur, p. 357.

(3) Pierre-Paul Le MERCIER DE LA RIVIERE, L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques, Paris, 1767. Consulter, à son sujet, Louis-Philippe MAY, Le Mercier de la Rivière (1719-1801) : aux origines de la science économique, Ed. du CNRS, Paris, 1975.

(4) Guillaume-François LE TROSNE, La liberté du commerce des grains, toujours utile et jamais nuisible, Paris, 1765. Consulter, à son sujet, Jérôme MILLE, Un physiocrate oublié : G.-F. Le Trosne (1728-1780) : étude économique, fiscale et politique, Thèse de l'Université d'Aix-Marseille, 1905.

(5) Pierre-Samuel DUPONT DE NEMOURS, Mémoires sur la vie et les ouvrages de M. Turgot, ministre d'Etat, Philadelphie, 1788. Consulter, à son sujet, Jules CONAN, Les débuts de Dupont de Nemours et la publication de la Physiocratie, Marcel Rivière, Paris, 1955 (tiré-à-part de la Revue d'histoire économique et sociale, vol. 33, n°2, 1955.

(6) Alain LAURENT, « Laissez faire ! » Textes de Anne Robert Jacques Turgot, choisis et présentés par, Les Belles Lettres, Paris, 1997 ; Jean-Pierre POIRIER, Turgot : laissez-faire et progrès social, Perrin, Paris, 1999.

(7) On peut ici opérer un lien avec l'oeuvre de John Locke liant la propriété de la terre au travail de l'homme, qui permet d'en retirer les fruits et la magnifie.

(8) Pierre MORIDE, Le produit net des physiocrates et la plus-value de Karl Marx, Thèse de Droit, Université de Paris, 1908 ; François Quesnay, Tableau économique des physiocrates, Calmann-Levy, Paris, 1969.

(9) Henry MONTAIGU, La fin des féodaux. Le pré carré du roi Louis, Orban, Paris, 1980 ; Alfred FIERRO-DOMENECH, Le Pré Carré : géographie historique de la France, Hachette, Paris, 1989 ;  Philippe DESTABLE, Les chantiers du roi : la fortification du « pré carré » sous le règne de Louis XIV, Thèse de l'Université Charles de Gaulle, Lille III, 2006.

(10) Michel PARENT, Introduction, Actes du Colloque Vauban Réformateur, Introduction, p. 10.

(11) Pierre DEYON, Le mercantilisme, Flammarion, Paris, 1969 ; Immanuel WALLERSTEIN, Le système du monde du XVème siècle à nos jours, Flammarion, Paris, 1984 ; Thomas SCHAEPER, The French council of commerce, 1700-1715, a study of mercantilism after Colbert, Ohio State University Press, Columbus, 1983.

(12) Jean-Baptiste COLBERT, Lettres, instructions et mémoires de Colbert, Imprimerie Nationale, Paris, 1861-1882 (10 vol.) ; Henry-Dominique DERSOIR, Aspects économiques de l'ordonnance de Colbert sur le commerce, Mémoire de DES, Université de Paris II, 1978.

(13) Jean JACQUART, Vauban et les paysans, Actes du Colloque Vauban Réformateur des 15-16-17 décembre 1983, édités par Catherine Brisac et Nicolas Faucherre, Musée Guimet et Assocation Vauban, Paris, 1993, p. 174.

(14) Sébastien LE PRESTRE, Marquis de Vauban, Description géographique de l'élection de Vézelay : contenant ses revenus, sa qualité, les moeurs de ses habitants, leur pauvreté et leur richesse, la fertilité du pays et ce que l'on pourrait y faire pour en corriger la stérilité et procurer l'augmentation des peuples et l'accroissement des bestiaux, Saint-Léger-Vauban, Association des Amis de la Maison de Vauban, 1986.

(15) Vauban a toujours  tenu compte de ses origines dans ses écrits. Consulter Marie-Aimée LATOURNERIE, Le Morvan dans la vie et les écrits de Vauban, Académie du Morvan, Bulletin n°62, 33ème année, 2006.

(16) Sébastien LE PRESTRE, Marquis de Vauban et Maréchal de France, Oisivetés, Corréard, Paris, 1843 ; Michèle VIROL, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban (sous la dir. de Roger Cartier), Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2002.

(17) Bernard JAVAULT, De la cochonnerie, Actes du Colloque Vauban Réformateur, op. cit., p. 170.

(18) Andrée CORVOL, Vauban et la forêt, Actes du Colloque Vauban Réformateur, op. cit., p.160.

(19) Sébastien LE PRESTRE, Sieur de Vauban, Traité de la culture des forêts, publié par A. de BOISLISLE, Mémoires sur la généralité de Paris, Paris, 1881, I, p. 594.

(20) Ordonnance de Louis XIV (...) sur le fait des Eaux et Forêts, P. Le Petit, Paris, 1670.

(21) Andrée CORVOL, Vauban et la forêt, op.cit., p.161.

(22) Ridha GUERMAZI, La théorie de la valeur et des prix chez Quesnay, Le Trosne, Turgot et Condillac, Mémoire DEA, Université de Paris II, 1983.

(23) Voir la communication d'Ansoumane DORE, Vauban économiste et statisticien, à paraître.

(24) Jean JACQUART, Vauban et les paysans, op. cit., p. 179.

(25) Ibid., p. 182.

(26) Jean MESNARD, Vauban et l'esprit encyclopédique, Actes du Colloque Vauban Réformateur, op. cit., p. 325.

(27) Sébastien LE PRESTRE de Vauban, La Dîme royale (présentation d'Emmanuel Le Roy Ladurie),  Imprimerie Nationale éd., Paris, 1992, p.73.

(28) Emmanuel SIEYES, Qu'est-ce que le Tiers-Etat ? (préface de Jean Tulard), P.U.F., Paris, 1989.

(29) Sur la monarchie absolue française, consulter l'étude récente de Bernard VONGLIS, La monarchie absolue française. Définition, datation, analyse d'un régime politique controversé, L'Harmattan, Paris, 2006.

(30) Sébastien LE PRESTRE de Vauban, La Dîme royale, op. cit.

(31) Pierre LE PESANT De Boisguilbert, Le détail de la France sous le règne de Louis XIV, [s.l.s.n.], 1699 ; Le détail de la France sous le règne présent, augmenté en cette nouvelle édition de plusieurs mémoires et traités sur la matière, G. de Backer, Bruxelles, 1712 ; Economistes financiers du XVIIIème siècle, Guillaumin, Paris, 1843. Consulter, à son sujet, Mark BLAUG, Pre-classical economists, Brookfield, U.S.A., Elgar Pub. Coll., 1991.

(32) Louis DE ROUVROY, Duc de SAINT-SIMON, Mémoires complets et authentiques du Duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la régence, A. Sautelet, Paris, 1829 (plusieurs vol.); Mémoires du Duc de Saint-SImon, Union Générale d'éditions, Paris, 1978.

(33) Michel MORINEAU, Tombeau pour un maréchal de France : la Dîme de Vauban, Actes du Colloque Vauban Réformateur, op. cit., p. 187.

(34) Michel MORINEAU, Tombeau pour un maréchal de France : la Dîme de Vauban, op. cit., p. 202.

(35) Michel MORINEAU, Tombeau pour un maréchal de France : la Dîme de Vauban, op. cit., p. 191.

(36) Ibid., p. 207.

(37) Ibid., p. 193.

(38) Ibid., p. 208.

(39) Sur ce point, consulter Karine DEHARBE, L'impôt direct en lyonnais aux 17ème et 18ème siècles. Un reflet concret des critiques portées contre la taille, Communication pour la journée d'études organisée par le Centre de recherches fiscales et financières de l'Université Jean Moulin Lyon III, sur le thème "Philosophie et droit - L'impôt", le 10 avril 2004.

(40) Michel MORINEAU, Tombeau pour un maréchal de France : la Dîme de Vauban, op. cit., p. 194.

(41) Ibid., p. 194.

(42) Jean-Pierre GUICCIARDI, Vauban ou l'antiréformateur, Actes du Colloque Vauban Réformateur, op. cit., p. 250.


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