Jean-Louis Borloo et Stefania Prestigiacomo ministre de l’Environnement, de la Protection du Territoire et de la Mer de la République italienne ont annoncé mardi 15 juin 2010 en Sardaigne la création du premier parc marin international. Ils veulent également l’interdiction des navires transportant des marchandises dangereuses dans le détroit des Bouches de Bonifacio, entre Corse et Sardaigne.
- Une avancée
Cette fois, c’est pour de bon. Dans les cartons depuis 1993, le premier parc marin international voit enfin le jour grâce à l’action conjointe de l’Italie et de la France.
« C’est le début d’un processus qui va avoir des répercussions mondiales sur le trafic maritime et la protection de la nature » a déclaré mardi Jean-Louis Borloo. Piloté par l’Office de l’environnement de la Corse, ce premier parc marin international facilitera ainsi le travail des scientifiques notamment pour réaliser le suivi des cormorans huppés.
- Ils se sont engagés
- à demander à l’ONU, Organisation des Nations Unies, d’interdire le passage dans le Détroit de Bonifacio des navires transportant des matières dangereuses quel que soit leur pavillon, et dans l’attente, à saisir l’Organisation Maritime Internationale (OMI) d’une demande de classement des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) et ainsi réduire le risque d’accidents, vu les conséquences désastreuses des pollutions marines provoquées par les hydrocarbures ou des substances dangereuses ;
- à mobiliser les pays membres de l’Union européenne et de l’Union pour la Méditerranée dans cet objectif
- à compléter cette démarche par une demande conjointe de classement du site des Bouches de Bonifacio sur la liste du patrimoine mondial naturel et culturel de l’UNESCO
- à finaliser le processus de création du parc marin international des Bouches de Bonifacio, et en maintenant leur soutien à la création d’un groupement européen de coopération territoriale (GECT) entre le parc national de l’archipel de la Maddalena, en Sardaigne, et l’Office de l’Environnement de la Corse, gestionnaire de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio.
A Greenpeace, on estime que la démarche franco-italienne « va dans le bon sens ». »Cette avancée pour le détroit de Bonifacio est un premier pas, alors que moins de 1% de la Méditerranée est protégée aujourd’hui », estime François Chartier, responsable des campagnes Océans de l’organisation écologiste.
- L’avis Sequovia
Actualité oblige, Jean-Louis Borloo, souhaite que la création du parc puisse également permettre d’interdire cette zone fragile aux pétroliers et à tous les bateaux qui transportent des substances dangereuses. Environ 3.000 navires transitent chaque année par le détroit, dont environ 200 transportent des matières dangereuses. La Méditerranée représente 1% de la surface des mers et concentre 25% du trafic planétaire, dont 30 % du trafic pétrolier mondial.
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Claire Nobilet Développement durable Green peace, Jean Louis Borloo, Office de l’Environnement, pétrolier, premier parc marin international, protection de la nature, Stefania Prestigiacomo, UNESCO, ZONE MARITIME