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Sorry Ireland, sincerely sorry…

Publié le 23 juin 2010 par Philostrate

PubGrayManfield.jpg      Bien mal acquis ne profite jamais… Et si finalement c'était la morale de la pitoyable expédition sud-africaine de nos Bleus bouffis d'orgueil ? N'ayons pas la mémoire courte : l'indigence du jeu de l'équipe de France ne date pas d'hier. Hormis quelques victoires "ric-rac" contre des adversaires n'ayant rien de foudres de guerre, la sélection n'a pas montré grand chose dans son groupe de qualification pour la coupe du monde. Son mental friable s'est même affiché au grand jour lors du triste barrage face à l'Irlande où, après un match aller plutôt bien maîtrisé à Dublin, l'équipe s'est liquéfiée sur la pelouse du Stade de France. Au point de ne devoir son salut qu'à un but de Gallas entaché d'une main de Thierry Henry, qui a fait beaucoup jaser en son temps…

     Si la logique sportive avait été respectée, la France se serait donc épargnée le vilain psychodrame qu'elle vient de nous jouer sur le sol africain. C'est, pour moi, le plus navrant. Alors que nos représentants se vautraient dimanche dans leur médiocrité en faisant la grève de l'entraînement, je ne voyais pour ma part que du vert. La couleur du maillot de l'Irlande que ses représentants, s'ils n'avaient été injustement privés de coupe du monde, auraient eu à cœur, eux, de faire briller avec l'engagement qui fait leur force. Les Irlandais ont sans doute un effectif moins tape-à-l'œil que nous, n'ont pas d'étoile de champion du monde cousue sur le torse, ni de trophées de champions d'Europe derrière lesquels se cacher. Mais de la générosité, ça, ils en ont à revendre. Gé-né-ro-si-té : un mot semble t-il oublié par notre triste bande d'enfants gâtés à la paranoïa savamment entretenue depuis deux ans par Raymond Domenech.

     Ils s'étaient pourtant bien payés de mots, nos Bleus, certains promettant même d'aller soi-disant puiser dans leurs racines pour promettre un surcroît de motivation lors de ce premier mondial disputé sur le continent africain. Honte à eux. Leur attitude sur et hors du terrain a prouvé qu'ils étaient aux antipodes du sens du partage et de la générosité humaine commune, en dépit des différences de latitude, aux les Africains et aux petits hommes de la verte Eirin. Alors, ils pourront toujours faire leur mea culpa et, par pur calcul, demander pardon à leurs supporters, au pays et à la planète entière , l'œil humide… Il y a des contrats d'image à préserver. Mais leurs larmes de crocodiles ne valent guère plus que les épanchements de vessie d'un ivrogne après une soirée trop arrosée.


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