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Digestion amorcée, le cul posé sur un scooter de location....

Publié le 23 juin 2010 par Fabrice @poirpom
Digestion amorcée, le cul posé sur un scooter de location....

Digestion amorcée, le cul posé sur un scooter de location. Véhicule motorisé à la nervosité d’une limace sous acide, la maniabilité d’un lama pendant ses ragnagna et la précision d’un sniper neurasthénique et alcoolo le soir de Noël.

Virage à peu près à droite, à peu près à gauche. Arrêt approximatif au feu rouge. Jusqu’ici, à peu près en vie.

Tout droit. Je l’sens bien. C’est un raccourci pour aller voir la mer.

K-Pu. Calée contre le top case, enveloppée dans un châle sombre et parfumé, les pieds à la fraîche dans ses tongs. Ongles vernis. Les lumières de la ville s’y reflètent. Mini feu d’artifice sur les orteils de la donzelle en détente. K-Pu. Le sens de l’orientation d’une boussole qui aurait roulé une galoche à l’aimant d’une enceinte de 400 watts.

C’était peut-être à gauche…

30 secondes et 3 zigzags approximatifs plus tard débute un tunnel long comme le Dernier Voyage qui attend chaque être. Version sans lumière blanche au bout. Pas de vie qui défile an accéléré. Pas de bons moments au ralenti. Juste les néons, les bandes blanches, les panneaux de limitation. 50 km/h, 30 si travaux. Entre deux conneries hurlées, les éclats de rire de K-Pu font grésiller l’éclairage.

Au bout du tunnel, la nuit. Et une zone portuaire qui ronfle. Un dépose-minute pour l’Algérie. Un vaisseau spatial. Des voies de circulation menant à des espaces aux fonctions bien déterminées. Pas vraiment des routes qui ne mènent nulle part mais permettent d’avancer. 

Et le témoin de réserve manifeste sa présence.

Retour au Vieux Port. À droite cette fois. 

On trouvera jamais une station essence dans ce quartier.

Un lustre XXL impose sa lumière tamisée dans la véranda d’un hôtel de luxe. Au carrefour suivant, majestueusement sur-éclairée, une oasis pour motorisés. Salvatrice. Puis le bord de mer s’offre enfin. Le sniper dandine à chaque prise d’angle. Mais la ballade est douce.

Là-bas, plus loin, après toutes les courbes, après David, après les bars, K-Pu donne le cap.

À gauche. J’ai froid.

Quartiers résidentiels assoupis. Retour dans la maison étrange. Le cul posé sur un scooter de location. Après une ballade digestive pour cause de couscous méchoui délicieux dévoré dans un rade planqué à côté du cinoche. Dans lequel Tati l’illusionniste se faisait chatouiller tendrement par Chomet.

Me not magic. Me illusion.


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