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La retraite à 60 ans, sans décote, c'est possible: en taxant le capital !

Publié le 24 juin 2010 par Npa_le_havre @NPA_Havre

Tract unitaire publié par la Federation, la Gauche Unitaire, le Nouveau Parti Anticapitaliste et le Parti de Gauche du Havre


Retraites: assez de mensonges et de dramatisation

Pour justifier l’injustifiable, une série de contre-vérités assénées comme des évidences. Certains ont brandi le chiffre de 2600 milliards de déficits additionnés d’ici 2050... en oubliant de préciser que la richesse produite sur la même période (PIB) atteindrait près de 120 000 milliards d’euros. Tout est bon pour faire peur et empêcher de réfléchir !
Certes le nombre de personnes âgées, et donc de retraités, augmente, mais notre situation démographique est loin d'être dramatique : la France est le deuxième pays de l'UE (après l'Irlande) pour les taux de natalité et de fécondité. Ce qui compte en fait c’est le rapport entre le nombre de retraités et le nombre de cotisants. C’est donc la situation de l’emploi qui est essentielle. Ainsi le déficit de cotisations dû aux pertes d’emplois et de cotisations peut être évalué à 4 milliards d’euros par an.

Gouvernement et medef veulent faire baisser les pensions

En refusant toute recette supplémentaire alors que les retraités seront plus nombreux, la droite veut imposer une baisse des pensions. C’est déjà le résultat des mesures prises par Balladur en 1993 et Fillon en 2003 : le nombre de retraités pauvres a brutalement augmenté et les femmes sont particulièrement touchées. Si on les laisse faire, le nouvel allongement de la durée de cotisation entraînera une amputation supplémentaire des pensions alors que les 2/3 de ceux qui partent en retraite ne sont déjà plus au travail.
Si la droite veut imposer cette baisse, ce n'est pas pour des raisons d'équilibre budgétaire, mais pour nous convaincre, par la peur, de choisir des stratégies individuelles (retraites par capitalisation, investissements personnels, fonds de pensions) afin d'apporter de l'argent frais aux spéculateurs. Cette stratégie ne pourrait aboutir qu'à de nouvelles déstabilisations de l'économie et une aggravation de la crise. Dans les pays où elle est mise en œuvre (Grande-Bretagne, USA...) elle aboutit à la ruine de dizaines de milliers de retraités qui voient leurs pensions s'effondrer au gré des spéculations.

D'autres choix seraient au contraire efficaces. Créer des emplois

Ils veulent nous faire travailler plus longtemps, mais encore faudrait-il avoir du travail. Actuellement, 6 salariés sur 10 sont sans emploi ou touchent des aides sociales au moment de la retraite.

La création de 300 000 emplois par an de 2010 à 2020 rapporterait 24 milliards d’euros par an en retour pour payer les retraites. Avant de faire travailler plus longtemps les plus âgés, il serait urgent de faire travailler ceux qui sont sans emploi.

La lutte contre le chômage par une politique ambitieuse de l’emploi est donc une réponse essentielle au déficit des régimes de retraite.

Ce n'est pas l'argent qui manque, c'est sa répartition qui pose problème

Depuis un siècle et demi, les progrès technologiques, les gains de productivité, les luttes sociales, ont permis la diminution du temps de travail et l’augmentation du temps libre.
On travaille aujourd’hui deux fois moins qu’en 1900 mais on produit beaucoup plus de richesses. Le progrès social est toujours possible !
Et les richesses existent ! La part des salaires dans la richesse créée par les salariés dans les entreprises a baissé de plus de 8 points en 20 ans alors que la part des dividendes versés aux actionnaires est passée de 3.2% du PIB en 1982 à 8.5% du PIB en 2007. Il faut inverser cette tendance ! Non seulement on peut combler les déficits, mais aussi revenir sur les mesures de Balladur et Fillon, pour assurer le droit effectif à une retraite décente à 60 ans et relancer le pourvoir d'achat.

Inégalités face à l'espérance de vie

À 35 ans, un cadre peut espérer vivre 46 ans, mais un ouvrier seulement 39 ans. L’espérance de vie en bonne santé n’est que de 64,2 ans pour les femmes et de 63,1 ans pour les hommes.

Prendre sur les profits pour profiter de nos retraites, diminuer et répartir le temps de travail, voilà les vraies mesures que nous voulons porter dans la confrontation qui s’annonce.

Avec l’augmentation du nombre de trimestres de cotisations nécessaires, bénéficier d’une retraite à taux plein deviendra impossible pour de très nombreux cotisants, obligés de partir en retraite du fait de leur incapacité à travailler.

Solidarité intergénérationnelle

Il faut en finir avec les exonérations patronales de cotisations (stages non rémunérés, contrats précaires sous payés et « aidés »), en finir avec les temps partiels imposés, particulièrement aux femmes.
Ils prétendent mettre au travail les aînés alors qu’ils prévoient de maintenir au chômage les plus jeunes ! Et comment permettre aux jeunes d’accéder à l’emploi si l’on contraint les plus âgés à prolonger leur activité ?

Ils n'ont pas de légitimité pour gouverner contre le peuple

Sarkozy l’a dit lui-même sur RTL en mai 2008, à propos du recul de l’âge de départ à la retraite : « [...] je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela. »
Après la cinglante défaite subie aux élections régionales, de quelle légitimité peut-il se prévaloir maintenant pour mettre en œuvre sa contre-réforme d’appauvrissement des retraités et des futurs retraités ?

Imposons le retrait du projet de loi

Après les mobilisations nationales des 23 mars, 20 avril, 1er et 27 mai, la mobilisation à la rentrée peut établir le rapport de forces nécessaire pour faire céder le gouvernement et le patronat.
Nous pourrons alors imposer nos revendications et faire reculer Sarkozy et le MEDEF. La peur doit changer de camp !

Rien n'est joué d'avance, tous ensemble on peut gagner.

C'est pourquoi nous appelons tous les salariés, les privés d'emploi, les retraités et la jeunesse à participer à la mobilisation qui se contruit pour le mois de septembre.
Notre force sera notre union.


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