IbooksStore d'Apple, EdenReader... Dans le brouhaha actuel, intéressant d'avoir le sentiment d'un libraire impliqué dans le numérique comme Charles Kermarec de la Librairie Dialogues: "Pour autant la solution d’Antoine Gallimard, qui n’exclut pas les
libraires, est-elle satisfaisante? Non. Pourquoi? Outre
des raisons secondaires (Eden+I-Pad, c’est la limite d’un seul appareil
de lecture et d’un seul catalogue) il y a cette raison essentielle: la
solution Eden tend à récupérer pour le fournisseur une partie
essentielle de la relation client (le compte et l’interface de
synchronisation dans le nuage). Quel libraire pourrait se réjouir d’une
solution dans laquelle la relation client serait maîtrisée par son
fournisseur? C’est mieux que l’inexistence à laquelle nous voue la
solution Hachette/ Albin Michel/ Eyrolles. Mais ce n’est pas satisfaisant. Alors
quoi? Il reste l’option suivante: les libraires s’entendent.
Ils s’entendent tous, entre eux, collaborent (tous: quels que soient
leur taille, leurs réseaux, leurs groupements ou chaînes) et développent
une solution ouverte, accessible à chacun, permettant à chaque client
un accès à tout le catalogue, synchrone sur tous les dispositifs de
lecture, ouverte aux ouvrages non vendus par la plateforme pour
consolidation de la bibliothèque du client. Le portail de la
Librairie et des éditeurs initié par le slf, porté et développé par la
société PL2I -dont l’ouverture est prévue en octobre- n’a pour encore
pas d’expérience de l’internet. Il n’a pas non plus les compétences
internes en matière de numérique propres à lui permettre de se saisir
d’un pareil dossier. (si cela avait été le cas cette question du “nuage”
aurait été partie intégrante du projet initial!) Nous sommes prêts à
avancer en collaboration avec les libraires et les éditeurs sur ce
sujet, à participer au développement de la solution qui garantirait une
présence commerciale du réseau actuel (libraires, chaînes, plateformes…)
sur I-Pad. Avec chacun. Sans exclusive. Sans aucune exclusive. A
défaut qu’une entente des revendeurs libraires puisse être envisagée la
moins mauvaise des solutions me paraît être de coopérer avec Google." (voir l'ensemble du billet sur son blog).