Posté par Christophe Certain le 25 juin 2010
A défaut de se hisser au niveau de la fonction présidentielle, Sarkozy l'a rabaissée jusqu'au sien: celui d'un petit caïd de banlieue, qui a obtenu du galon en faisant ses classes chez Pasqua.
Mais l'habit ne fait pas le moine, et, comme pour les piteux joueurs de l'équipe de France, Nicolas Sarkozy apprend à ses dépends que le respect ne se décrète pas, il se mérite. Il essaie donc maintenant d'obtenir par la force ce qu'il n'a pas pu obtenir autrement.
Avec le limogeage de Guillon et Porte de France Inter, nous avons ainsi franchi une nouvelle étape et nous assistons maintenant au rétablissement de la censure et du délit d'outrage, en attendant peut-être une loi en bonne et due forme sur le sujet. La forme, à défaut du fond, la lettre plutôt que l'esprit. Le mensonge érigé en système.
Ahuris par la violence croissante d'une contre-révolution que nous n'avions pas imaginée aussi « décomplexée », nous n'aurons même pas la ressource de nous apitoyer sur nous-même, abusés par un vulgaire bouffon : le claquement des bottes remplacé par celui des talonnettes. Mais dans ce monde orwellien de mensonge qui s'impose à nous chaque jour, il va être temps de commencer à mettre un nom sur les choses, préalable nécessaire à leur reconnaissance aux yeux de tous.
Maître absolu des armées, de la police, de la justice, de l'administration, des médias, marionnette des banquiers et des industriels qui dictent sa politique, Nicolas Sarkozy organise de manière méthodique et de plus en plus visible la fin de la démocratie dans notre pays. Il ne s'agit pas d'un mouvement d'humeur. Cette contre-révolution vise simplement à remplacer le pouvoir électif du peuple dans les prises de décisions publiques par le pouvoir financier des banques et des multinationales. Il y avait le système féodal, la monarchie, la république, l'empire, il y aura maintenant en plus le système bancaire. Ca se passe juste sous nos yeux, en ce moment, et il va être temps de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard.