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Médecine à deux vitesses

Publié le 25 juin 2010 par Suzanneb

Rester en vie ! 

En santé comme en d'autres domaines:
Nos représentants élus DEVRAIENT NOUS PROTÉGER contre l'appétit des industriels... mais ils préfèrent se remplir les poches !

juin

25

2010

Par Suzanne Bissonnette

Samedi le 22 mai, je me présente à l’urgence de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus pour une blessure à la cheville. Après avoir attendu toute la journée, me voilà avec un plâtre temporaire. Revenez mardi matin qu’on me dit, vous devrez voir l’orthopédiste.

Le service est offert de 8 h à 11 h mais les inscriptions débutent à 7 h 30. Premier rendu, premier servi. Je me pointe donc à 7h 20. Il y a deux dossiers avant moi. Peu à peu, je revois les mêmes personnes avec qui j’ai passé la journée de samedi et qui doivent consulter en orthopédie elles aussi.

Parmi elles, un homme âgé, deux doigts dans les airs, à qui il faut répéter le nom de la personne appelée car il est dur d’oreille. Deux sièges plus loin, je reconnais un jeune homme blessé au bras, dont le père est décédé d’un accident samedi midi.

À 7 h 55, quelle ne fut pas ma suprise de voir arriver le ministre Yves Bolduc avec son ado qui s’était blessé au pied. Il fait son inscription et vient s’assoir dans la salle d’attente. Quand je dis asseoir, c’est un bien grand mot car son postérieur n’a fait qu’effleurer le siège. Il a été tout de suite appelé par le préposé en orthopédie, ensuite en radiologie et pour finir, au bureau 14, probablement pour voir un médecin à la suite de la radiographie. De là, il est passé directement à la salle de plâtre. Je l’ai vu sortir avec son fils en béquille, le pied en l’air et chaussé d’une grosse botte noire exactement comme la mienne (que j’ai eue 2 heures plus tard).

Bref, en une demi-heure, tout était réglé. J’ai beau essayer de trouver une explication, j’arrive toujours à la même conclusion. Il est passé avant tout le monde. Je trouve ça aberrant. Je n’ai pas le choix, je dois prendre mon mal en patience. Je pose mon pied blessé sur un banc et je regarde le vieil homme super attachant qui attend en silence la main en l’air. Deux sièges  plus loin, le jeune homme blessé au bras, perdu dans ses pensée, qui aimerait sûrement mieux être avec les siens plutôt que dans la salle d’attente d’un hôpital. Ça doit être ça qu’on appelle la médecine à deux vitesses…

Ginette Ferland, Québec

Le Soleil – Opinion - Carrefour

Sources et références pour cet article

  1. Le Soleil – Opinion - Carrefour - Une médecine à deux vitesses
    www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/carrefour/20...
.

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Joël M. Kaufmann de l'Université de Philadelphie (Prof. émérite)


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