Magazine Internet

#FF Fucking-Friday !

Par 4h18

La grand messe du Follow Friday ! ce moment tant attendu, avec fébrilité et anxiété… Serais-je mis à l’honneur ce Vendredi ?! Telle est la grande question qui hante la plupart des membres de la communauté du Piaf. Mais n’allez pas demander aux uns et autres s’ils y attachent de l’importance, hormis les petits nouveaux, tous vous diront que non, ou bien de loin, comme on regarde un dessin animé.

Quelque soit votre ancienneté dans la petite volière du Piaf, vous n’êtes pas sans connaitre le célèbre Follow Friday, grand messe de la recommandation, et qui se déroule sous la forme :

#FF @machin parce qu'il décortique l'information
avec un humour noir sans pareil 
#FF @machine parce que quand vous aurez
vu sa poitrine nue, vous n'en dormirez plus 

Cette présentation originelle à fait place peu à peu à de vulgaires pâtés dépourvus d’intérêt, du type :

#FF @machin @truc @bidule @chouette @chose
@lui @elle @eux et bien sûr @moi 
:)

Bêêêêh !

Pourquoi suivre ces gens là ? Parce qu’un de mes followers me balance leurs noms ? Moi qui pensait être dans une volière et non une bergerie, me voilà rendu au simple stade de mouton de Panurge !

Dans cette forme de plus en plus courante, le #FF devient une vaste supercherie. D’ailleurs, quelqu’en soit la forme, nous sommes de plus en plus nombreux à penser que l’utilité même de la chose se dilue fortement au fil du temps.

D’abord adepte de ce cirque, j’ai lentement glissé hors du chapiteau, au point de me faire de plus en plus discret le Vendredi. A ma grande surprise, mon nombre d’abonnés continue de croitre de façon assez régulière , au moins en semaine. Ce qui n’est pas le cas du Vendredi, qui lui, ressemble à une morne plaine après la bataille.

Si lors de mon inscription sur Twitter je fût heureux de voir arriver quelques #FF accolés à mon pseudo, force est de reconnaitre que j’ai « gagné mes galons » en tweetant. Que cela soit pour le fun, ou pour des choses plus sérieuses (déconnez pas, ça m’arrive que j’vous dis !), c’est dans ces moments de présence intense que j’ai pû accroitre ma visibilité sur le réseau. Petite parenthèse : je ne parle pas d’influence volontairement, en cherchant un peu sur le net, vous comprendrez bien vite que le nombre de follower ne dit rien (ou si peu) si votre influence supposée. Fin de la parenthèse.

Mais ça sert à quoi ?

Quelle peut donc être la portée de cette pseudo tradition qui ne sert plus guère qu’à se faire valoir plus que tout autres choses.  Certains internautes se sont posés la question avant moi. Qu’en ressort-il ? Il semble que l’impact des #FF irait en diminuant d’autant que votre nombre d’abonnés va en grandissant. A y regarder d’un peu plus près cela semblerait logique.

Vous arrivez, vous êtes tout frais moulu, vous ne dites pas que des conneries (si ? ah bon, filez moi votre adresse !), en résumé, vous plaisez. Rapidement, vous gagnez en popularité. Au bout de quelques semaines, vous êtes à la tête d’un joli petit réseau, et votre nom commence à bien circuler. Plus trop besoin de #FF, votre e-réputation vous précède. C’est un peu le principe des vases communiquantes. Nul besoin d’être un expert en réseaux sociaux pour comprendre cela (oui, une petite gifle au pseudos experts, j’aime bien de temps en temps).

L’autre point qui joue en la défaveur de cette messe, c’est son caractère répétitif, cyclique. Prenez donc le temps d’observer attentivement votre TL le Vendredi. Une purge ! Trop de #FF tue le #FF, et là, il agonise le machin. Mais bordel ! Achevez le ! Plus sérieusement, je vois défiler tant de noms que je n’ai pas le temps de tout lire. Alors, je ne lis plus rien.

Comment élargir son cercle sans le #FF

Si à l’origine l’utilité première était bien de nous faire découvrir de nouveaux horizons, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Alors, pour continuer à trouver un peu d’air frais, rien ne vaut quelques promenades sur les TL des personnes que nous avons l’habitude de suivre. Il se pourrait bien que l’on y découvre des choses intéressantes. Ce principe du « papillonnage » me sied bien. Il est plus plaisant, plus libre, et permet de se faire sa propre idée sur qui dit quoi, qui fait quoi, etc…

Et le #FF alors, on en fait quoi ?

Ce que bon vous semble ! La volière est un espace de liberté, à vous de voir. Rien ne vous empêche de perpétuer la tradition, mais de grâce, faites le bien !!! Et pas dans la version « par dessus la jambe« . Tant qu’à faire les choses, autant les faire bien non ? Et puis, voir son nom au milieu de 15 autres, sans savoir pourquoi, c’est irritant. C’est un peu une plage de la Côte d’Azur en été, ça donne pas envie d’y être ! Ni de remercier celui qui vous aura collé là !

Ceux que vous mettez en avant font un minimum d’effort pour être drôles, intéressants, où que sais-je encore. Et si vous faisiez juste à votre tour un effort quand vous les remerciez ?

Vous avez le droit de lire ce qui suit

Le secret de l’influence sur Twitter, Denis Hirst

Sondage : Le follow friday est-il vraiment utile ? Christophe Lefevre

Les chiffres surprenants du follow friday sur Twitter, Jean-Nicloas Reyt


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


4h18 2683 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines