Amours et naufrages, voilà nos quotidiens, des morts à petit feu qui rivalisent sans cesse avec le temps qui ronge pour grignoter l’espoir, se nourrir de nos chairs.
Amours et rivages, car on ne peut sombrer, couler ou s’abîmer sans que la terre rappelle notre corps à son cœur. Les rives de sable fin effacent la tempête qui, féroce, ravagea notre âme violentée. Le chaud soleil des îles caresse de ses rayons notre chair à nue et pense les blessures de son regard doré.
Amours et voyages, car il faut repartir, rechercher l’aventure, ne pas laisser son cœur sécher et se détruire. Recommencer la quête, cette incessante danse dans laquelle nous sommes tous tour à tour sujets, tour à tour objets…
Incipio