...; plus que jamais le poète est nu à l'aube de chaque jour, mais être nu le rend plus libre, ou alors il n'est qu'un bouffon lamentable qui s'entête à porter l'habit d'un humaniste mis en lambeaux par une longue marche, par des rizières en flammes, par tous ces champs de canne à sucre contre la nuit du dollar.
Julio Cortazar – préface à l'édition française de "Résidence sur la terre" - Pablo Neruda – Ed Gallimard – 1972.