N’allez pas croire que Rugbyclub milite… Simplement, pas une image ne pouvait mieux résumer le week-end international que nous venons de vivre. Les Français tout d’abord. Le mal de la pampa dont ils souffrent depuis l’orée des années 2000 persiste. 41 à 13, c’est la pire correction jamais reçue en Argentine. Qu’en dire ? Les joueurs ne se voilent pas la face : ils ont été nuls. Ils le disent assez clairement dans Midi Olympique ce lundi. Et si je ne compte pas me lancer dans une analyse technico-tactique, je tiens simplement à souligner la vaillance, l’intelligence, la hargne, le panache de cette équipe Argentine. Avec les All Blacks, les Argentins semblent aujourd’hui bien les seuls à offrir du rêve, de l’irrationel, loin du rugby méthodico-scientifique dont les prétendues nations majeures se gargarisent. Alors, certes, ils ont perdu à deux reprises contre de faibles écossais, mais qu’importe ! Ah l’intelligence d’un Contepomi, le charisme d’un Fernandez-Llobe, la classe d’un Albacete… qui peut se prévaloir de telles valeurs chez les Bleus ? Harinordoquy probablement, mais il n’était pas là. J’allais oublier la première ligne des Pumas : Roncero – Ledesma – Sclezo… La triplette sort tout droit d’un film de Melville – le cinéaste, pas le troisième ligne centre du RCT !
Les Italiens avaient particulièrement bien résisté face aux champions du monde la semaine passée. Les joueurs de Peter de Villiers ont remis les pendules à l’heure et balayé les transalpins. 55 à 11, c’est net et sans bavure. Sur cette vidéo, vous noterez que Shalk Burger n’a rien perdu de ses bonnes habitudes. La cravate, c’est sont truc ; une vraie fête des pères à lui tout seul.
Pour leur deuxième confrontation face aux Gallois, les Néo-Zélandais n’ont pas frappé aussi fort, mais ils n’ont pas tremblé non plus. 29 à 10, voilà qui les prépare en douceur au Tri Nations à venir. Enfin, les Australiens ont battu l’Irlande 22 à 15 dans le match le plus serré du week-end. Et comme toujours avec les Australiens le plus ennuyeux. Au final, le calcul est simple : Nord 0, Sud 4. A un an de la Coupe du monde, l’inventaire des forces en présence laisse songeur.