La mosquée Magok-i-Attari fut construite au IXe siècle sur les ruines d’un temple bouddhique et d’un temple zoroastrien dédié à la lune. Il était d’usage à l’époque de recouvrir les lieux saints antérieurs par les lieux saints nouveaux. Une manière de marquer son territoire.
Il y a tant à voir dans cette ville que j’y resterais plusieurs jours. Chor Minor est appelé ‘les quatre minarets’. Un riche marchand turkmène permet grâce à ses dons la construction en 1807 de Chor Minor et de la medersa Turkménia, aujourd’hui détruite. Les Boukhares ont donné le nom de minarets à ces quatre tours coiffées d’une calotte de faïence bleue. Ces tourelles symboliseraient Termez (Ouzbékistan), Denau (frontière Tadjiskistan), Kounia Ourgench (Turkménistan) et la Mecque (Arabie Saoudite). Dans l’une des tourelles, un escalier en colimaçon mène à une salle voûtée.
Serait-ce la vodka, la mauvaise route ou la visite de Boukhara? Il y a des malades… Il y a pourtant tant et tant à voir ici, il faut visiter encore et encore. Le tourisme n’est pas le farniente ! Une petite sortie hors la ville, la visite du palais d’été de l’émir apporte un peu de fraîcheur. Avant de quitter Boukhara la secrète, nous est offerte une soirée musicale classique dans la cour d’une médersa. Un vrai délice.
Mais il faut quitter Boukhara pour Samarkand, encore par une route défoncée du socialisme réel.
Sabine