Le fameux panneau situé 400 mètres avant les radars automatiques pour faire ralentir les conducteurs est-il voué à disparaître ?
En tout cas, il sera remplacé dès le mois d’août, dans certains endroits, par une « zone-radar » dans laquelle le radar sera placé, mais sans que l’automobiliste sache où.
À la place du panneau traditionnel, il y aura donc un autre panneau, qui annoncera à l’automobiliste qu’il entre dans une zone de deux kilomètres où se trouvent un ou plusieurs radars. Ce qui le forcera à être prudent dans toute la zone, et non pas seulement à l’approche du radar comme aujourd’hui.
L’argument du gouvernement est que, dans le doute, les conducteurs respecteront davantage les vitesses limites et qu’il y aura, en conséquence, moins de victimes.
Mais cette incertitude n’est-elle pas propice, aussi, à favoriser des types de conduite erratiques, pouvant également être facteurs d’accidents ?
Par ailleurs, la motivation est-elle vraiment de faire baisser le nombre de morts sur les routes, alors que le répression routière semble toucher un plancher (4262 morts en 2009, contre 4275 en 2008) ? Ne s’agit-il pas, plutôt, de faire rentrer davantage d’argent dans les caisses d’un État, aux dires du Premier ministre François Fillon, « en faillite » ?
Si, évidemment, il est impératif de respecter les vitesses limites, le caractère flou de la politique des radars n’est pas forcément de mise à favoriser la sécurité.