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Aura et déclin

Publié le 24 octobre 2006 par Pascal Boutreau

Une des chances de ce métier de journaliste, qui plus est lorsque l'on travaille à L'Equipe, est de pouvoir rencontrer des champions d'exception. La journée de mardi fut à ce titre assez réussie... J'ai en effet eu la chance de discuter quelques minutes avec Tony Estanguet, de passage au journal (je ne l'avais jusqu'à présent eu qu'au téléphone), et de passer une partie de la soirée avec Jean-Philippe Gatien à l'occasion du match entre Levallois et Istres en Championnat de France de tennis de table (en ce qui concerne Philou, j'ai la chance de le croiser souvent). Deux immenses champions certes (Estanguet est double champion olympique de canoë (slalom) et champion du monde en titre ; Gatien est champion du monde 93, vice-champion olympique 92, médaillé de bronze olympique en 2000 avec Chila et un nombre de fois incalculable champion de France) mais surtout deux hommes passionnants, captivants.

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Des mecs d'une incroyable dimension. Pas besoin de leur poser 50 questions pour avoir une interview intéressante (ça change des footeux...). Alors que pour certains, on rame sévère pour arracher trois mots qui ne sont pas toujours des plus palpitants, les Gatien, Estanguet mais je peux aussi citer Vincent Vittoz ou Thierry Lincou, partent au quart de tour et tiennent des propos toujours intéressants. Un vrai régal de croiser des personnages comme ça qui dégagent autour d'eux une incroyable aura.

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Bon, ok, j'arrête de vous raconter ma vie... C'est pas tout ça, mais qui dit mercredi dit désormais la page "culture sportive". Je poursuis donc la série "histoire du football au féminin" avec la suite de la semaine dernière. Après l'avènement de la pratique féminine dans les années 20, place au déclin. (article également consultable sur le site www.ffissy.net où j'ai également mis en ligne tous les classements actualisés de toutes les équipes du club si ça vous intéresse). Une fois encore vous verrez que certains des débats qui font rage aujourd'hui étaient déjà d'actualité il y a un près d'un siècle

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Après l’engouement du début des années 20, l’activité féminine va vite stagner. A l’étranger, le même déclin apparaît. En Angleterre, la fédération interdit ainsi aux clubs affiliés d’héberger des équipes féminines. Querelles entre fédérations, problèmes financiers, atteintes aux bonnes mœurs, tous les indicateurs sont négatifs. Premier grief : le " professionnalisme ". Il est pour la première fois évoqué lorsque la FSFSF (Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France) est mise en cause par une autre fédération qui considère les frais de déplacements comme des salaires. On évoque également déjà des premiers transferts. Ainsi, certaines joueuses seraient contactées par d’autres clubs qui leur proposeraient de l’argent, du matériel et autres avantages en nature. Racolage est le terme alors employé. Une Ligue d’Honneur contre le racolage est même mises en place !

" Le racolage a gagné les clubs sportifs féminins, lit-on dans L’Auto du 9 novembre 1927. Pour n’avoir plus rien à envier à leurs frères sportifs, nos sportives ont profité du mois de septembre pour changer de club et quitter le club et le dirigeant qui les a formées. De ce fait, sur les terrains féminins, il n’est bruit actuellement que de mutations, changements de clubs et même de racolage. On cite telle équipe composée en majeure partie de joueuses appartenant l’an dernier à un autre club ; telle autre renforcée d’une excellente joueuse d’un autre club, lequel club qui depuis trois ou quatre années l’avait formée, perd de ce fait tout le bénéfice de sa valeur actuelle et voit son équipe amoindrie. "

" Ce serait le pire des désastres si le sport féminin prenait la même orientation que le sport masculin, prévient le Dr Pillet dans la revue Sportives, en décembre 1922. Ce dernier est, à l’heure actuelle, agité par la question du professionnalisme. Il n’est bruit de tous côtés que d’athlètes, de rugbymen, de soccers achetés ou payés comme bêtes au marché. Le sport féminin doit profiter de l’expérience du sport masculin. "

La violence fait également son apparition. En mars 1923, lors de la finale du Championnat de Paris entre Femina Sport et L’Olympique, un spectateur frappe l’arbitre tandis que la capitaine de l’Olympique… Violette Moris, est accusée de faire prendre des excitants à ses coéquipières.

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  Fortement décrié par l’opinion publique, la pratique du football, par les femmes est accusée de nuire au développement du sport féminin dans son ensemble. Par l’image qu’il véhicule, le football découragerait les filles de se mettre au sport. Le football est finalement exclu de la FFSF (Fédération Française Sportive Féminine) en mai 1933. Les clubs parisiens se regroupent pour créer la Ligue Féminine de Football Association (LFFA). La LFFA change vite de nom pour devenir la Fédération Française de Football Féminin (FFFF). Si à Paris, les clubs parviennent à vivoter, la situation en en Province est beaucoup plus délicate. Les uns après les autres, les clubs disparaissent. La disparition complète du football féminin se situe probablement fin 1937. Dans les années suivantes, malgré le développement de la pratique sportive féminine, le football féminin n’existe plus. Il faudra attendre de nombreuses années pour assister à sa renaissance.

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Opération "Rafistolage"

Et c'est parti pour les séances de kiné. Plusieurs mois que ce problème derrière la cuisse dure.... ça suffit. Aux dernières nouvelles, ce ne serait plus l'ischio mais l'adducteur avec pour compliquer un peu les choses des problèmes de dos (voire de hanche) qui viendraient perturber tout le fragile équilibre de la chaine postérieure... Même si j'ai toujours été un adepte du "même pas mal" ou encore du plus radical, "ça passera tout seul", cette fois j'ai dû me résoudre à faire quelque chose. Le problème avec les kinés, c'est que l'on a beau savoir que c'est pour notre bien, on y souffre comme nulle part ailleurs. Je pense pourtant avoir un seuil de tolérance à la souffrance assez élevé, mais les MTP, les fameux Massages Transverses Profonds, je ne m'y fais pas...

Tout commence pourtant dans le meilleur des mondes avec de sympatiques massages pour relaxer tous les tits muscles. Et puis très vite ça se gâte.... Après l'intermède stimulation électrique, des étirements de la mort en préambule avant ces satanés MTP où Monsieur Gégé (mon kiné) semble prendre un malin plaisir (le sadisme n'est sans doute pas très loin...) à malaxer l'ischio ou l'adducteur. Plus que quatorze séances de torture...et quelques séances imposées d'étirements, domaine où je ne suis pas loin de partir de zéro... Pffff, dur dur de vieillir...


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