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François de Grossouvre, un homme libre

Publié le 29 juin 2010 par Pierda

Suite du chapitre que F. de G. m’avait demandé d’écrire pour l’intégrer à ses Mémoires :

Je reconnais que François de GROSSOUVRE a tout pour engendrer la jalousie : il est depuis plus de trente ans l’ami personnel de François MITTERRAND (qui lui demande presque tous les soirs de le raccompagner), il est issu d’un milieu privilégié, il a mené une brillante carrière dans le privé et jouit de moyens matériels dont il ne fait pas mystère, il a une élégance et une distinction naturelle évidentes, il n’est candidat à aucun poste, aussi prestigieux soit-il, et je ne connais personne qui soit dans ce cas dans l’entourage présidentiel.

Pour l’anecdote, je dois avouer que s‘appeler Pierre d’ALANÇON et être le collaborateur de François de GROSSOUVRE, cela fait beaucoup de particules dans un milieu qui n’en connaît guère et catalogue volontiers ceux qui en portent. On me dit en souriant que j’ai une allure “giscardienne”.

Il m’apparaît d’ailleurs à plusieurs reprises que je ne suis pas admis dans le sérail. J’ai tendance à hésiter, pour l’interpréter, entre le fait que l’on m’a rarement vu auparavant dans les couloirs de la rue de Solférino, et celui d’être le collaborateur de François de GROSSOUVRE…

Ce dernier sait accorder à sa passion pour la chasse une priorité pouvant paraître un peu déroutante. En effet, si les chasses présidentielles l’obligent à s’investir auprès de ses invités, d’autres journées de chasse lui offrent l’occasion d’un contact, à ses yeux, essentiels avec la nature. Sans doute lui apportent-elles aussi la sérénité que procurent la solitude et la dépense physique.

Tout comme son autre passion : le cheval. Il est bien sûr un cavalier accompli, qui a participé à de nombreuses compétitions équestres. Encore aujourd’hui, il possède des chevaux qu’il monte régulièrement dans sa propriété de l’Allier, où il tient à se rendre tous les week-ends.

J’observe souvent que ses goûts, son esprit d’indépendance et cet “art de vivre” qu’il s’autorise contribuent à en faire un être à part dans ce milieu où l’esprit courtisan règne en maître. L’aisance avec laquelle il s’affirme tel qu’il est provoque et dérange. Sa liberté de ton peut étonner, d’autant qu’il est d’un naturel réservé et qu’il cultive la plus grande discrétion dans l’exercice de ses fonctions.

Pierre d’Alançon, mars 1993



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