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Le bog d'une barre tendre

Publié le 30 juin 2010 par Do22

barre_tendre_ep300.jpg Qui ne raffole pas de ces collations prêtes-à-croquer pour calmer une fringale? La plupart d'entre nous, je suppose, mais pas cette cliente qui vint me consulter pour cause de surdose. Elle en avait plus qu'assez de passer son temps de célibataire à combler le goût du jour de partenaires éphémères.

Dès notre première séance de coaching, elle traça les contours douloureux de son raz-le-bol amoureux. À quarante ans bien sonnants, elle paniquait à l'idée d'avoir principalement servie de coupe-faim au menu de la vie à deux.

La voix enrouée de colère et de peine, elle déclara d'un même souffle : Je me sens comme une barre tendre! Les hommes m'ont dans leur poche. Un petit creux? Pas de souci! Allez hop! En deux bouchées, j'apaise leur besoin. Et que font-ils de l'emballage? À la poubelle avec la belle! La belle épaisse...

Toute sa vie, elle avait rêvé du grand amour conjugal. Son passé racontait plutôt une suite de relations sans lendemain. Une collection d'amourettes sans futur lointain. Elle était l'autre femme. Celle-dont-on-ne doit-pas-prononcer-le-nom. Celle qu'ignorent ses parents et amis. L'accro du prochain appel. L'obsédée des courriels. La solitaire au grand jeu des couples heureux.

Écarlate, elle m'avoua attendre le prochain avec une brique, un fanal et tout l'arsenal. Sa rage avait pris de telles proportions qu'elle frôlait l'explosion.

Qu'est-ce que tu attends de moi? Que tu m'aides à voir clair. À comprendre. À m'aimer comme je suis. Et comment y arriverons-nous? Euh... Je pourrais commencer par arrêter de me taper dessus. Et comment cela te sert-il? À devenir plus tendre? Hi! Hi! Hi! Tu as réussi à me faire rire! Et à me détendre!

Quoi d'autre? Je me rends compte que j'avais d'énormes attentes, plus jeune. Je voulais le tout-inclus. Carrière, mari, maison, enfants, chien, cabanon. Et qu'as-tu obtenu? Une carrière phénoménale. Des conditions et un salaire exceptionnels. Et une reconnaissance étonnante pour une femme.

Parle-moi de ta plus grande peur. Hum... J'avais peur de perdre mon statut professionnel. J'ai travaillé d'arrache-pied. Je jouis d'une rare notoriété. Avec, en prime, l'admiration de mes pairs masculins. Si je comprends bien, les hommes mangent dans ta main? Silence. Sourire lumineux. Wow! Je viens de saisir combien ma carrière était importante. Un amoureux pouvait tout compromettre. Et sur cette conjugaison à l'imparfait se termina notre séance.

Nos désirs sont autant de plats alléchants au banquet de la vie. Faisons confiance à notre appétit pour choisir celui qui sera dégusté en premier!

Dominique Allaire
Bye bye bog !

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