Quand un beat R&B rencontre une pop mutilée à coup de distortions sanglantes, aussi grasses que peuvent l’être celles d’un Civil Civil, on fait désormais appel à Sleigh Bells, duo en provenance de Brooklyn formé il y a deux ans.
Ici l’on va droit au but, les sons qu’on nous soumet dans cet album sont directs, francs et – à tort, on les croit presque non mixés. Un beat sauvage, une disto qui se pose par dessus pour laisser ensuite un riff et une voix. Une voix qui pourrait représenter le côté démoniaque de la trop blonde Katie White des Ting Tings ou des jumelles de School of Seven Bells, remplacées par la brune criarde Alexis Krauss, plus proche de Crystal Castles que de Barbie.
Sleigh Bells – Infinity Guitars
Avec un album « Treat » sortie le 11 mai 2010, voilà le groupe hype qui ne suit en aucun cas la hype musicale de The Drums, préférant le côté lourd et gras de leurs collègues californiens des Health. C’est un peu comme si le duo New-Yorkais avait un beau jour de 2008 entreprit une réunion pour affirmer et assumer une pop peu conventionnelle, sorte de pot pourri puant. « Un PPP » qu’ils affirmèrent en riant, croulant sous les bières et sauvagement étendus dans leur canapé troué. Une petite interview bio du groupe par le blog 22 track pour ceux qui veulent et un live vraiment bon d’Infinity Guitars pour ceux qui en veulent encore.
Sleigh Bells – Rill Rill
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