
Mercredi dernier, l’avocat d’Yvan Colonna avait exhorté la chambre criminelle de la Cour de cassation à aller dans ce sens. "Dans ce dossier, le doute ronge aujourd'hui l'esprit de tous", avait argumenté Me Patrice Spinosi, pointant notamment du doigt le fait que la cour avait refusé d'organiser une reconstitution.
Mais l'avocat général avait recommandé de rejeter la demande d'Yvan Colonna qui avait refusé de comparaître et avait récusé ses avocats lors de son procès en appel. Le berger de Cargèse a "volontairement (...) bloqué le déroulement normal de la justice", avait fait valoir l'avocat général.
"Le stratagème de l'accusé est banal, voire transparent : pousser la cour d'assises à l'erreur", avait insisté de son côté l'avocat de la famille Erignac, Me Emmanuel Piwnica, pour qui c'est délibérément que l'accusé "a multiplié les incidents".
Ce troisième procès se tiendra devant une cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels. D'ici là, la remise en liberté d'Yvan Colonna n'est pas exclue.
Avec AFP