"It Hurts Me Too" (True Blood - 3.03)

True Blood: 3.03 It Hurts Me Too

Du sang, de l'action, du sexe, de l'humour. Voilà les ingrédients qui font le charme de True Blood. C'est aussi simple que ça. Pour ce 3e épisode, ils ont tous été au rendez-vous. Et pour moi, tant que ces éléments sont là, tout va bien.

Avec Sookie, de toute façon, tout va déjà très bien depuis le début de la saison selon moi. Le personnage s'affirme, se montre légère et drôle. Elle dispose aussi d'une intrigue de belle envergure où elle est loin d'être passive et est très bien utilisée. Peut-être est-ce mon inexplicable attachement à Anna Paquin qui me fait dire ça... mais quoiqu'il en soit, j'ai pris plaisir à suivre l'évolution de sa storyline. Il y a aussi son duo avec Eric qui continue de fonctionner à merveille (dans la scène pré-générique, j'ai adoré le I got your rug all wet) au point que j'en vienne à presque devenir shipper. Go Sooric, go! (parfois je me fais peur à moi-même :/). C'est loin d'être tout autant prennant mais son tandem avec le récemment débarqué Alcide, le gentil werewolf a du potentiel. J'ai quand même trouvé ce nouveau personnage assez mal introduit. Une légère impression de bâclé m'est restée. N'empêche que c'est un ajout utile pour faire avancer l'histoire et qu'il va nous permettre d'en apprendre plus sur les loups-garous. Vraisemblablement, on lui a aussi pris quelqu'un qu'il aimait, à l'instar de Sookie. De quoi faire un petit parallèle et rapprocher les personnages... mais attention, Sookie doit déjà composer avec Eric en ce moment. Gare à l'excès de tentations amoureuses.
Peu d'avancées du côté de Bill cette fois-ci. Mais ça ne veut pas dire qu'il y a de quoi s'ennuier. Enfin si, un peu quand même. Je veux dire, aussi bien réalisés que soient les flashbacks, il n'y avait pas trop intérêt à ce qu'ils occupent trop de place vu que ce qu'ils cherchent à nous faire comprendre n'a rien de nouveau. Grâce au Roi Russell et à Lorena (je n'ai toujours pas compris l'intérêt de la brûler au début mais soit...) Bill se rappelle ainsi comme il vit mal sa condition de vampire et  à quel point son attachement aux humains peut les faire souffrir. En bref, il prend conscience du cercle vicieux dans lequel il est piégé. Stephent Moyer n'est pas spécialement épatant mais j'ai trouvé qu'il est bien arrivé à faire ressortir la frustration qui peut découler d'une telle situation. Sa violente et choquante scène de sexe avec Lorena à qui il semble faire l'amour seulement par dépit (en témoigne ce qu'il fait subir à la vampire) vient bien illustrer cela. Mais avant ça, Bill se décide enfin à céder au chantage de Russell et ce pour le bien de Sookie. Le passé se répète donc, comme pour sa femme il y a une centaines d'années, Bill se résigne à s'éloigner de la serveuse blonde pour lui éviter d'autres souffrances. Une décision bien amenée grâce aux flash-backs (même si c'était un peu long) et donc logique qui laisse maintenant place à quelques questions: Bill restera-t-il résigné à son choix ou son amour finira-t-il par l'emporter à nouveau? Que va-t-il advenir de sa relation avec Sookie? Se dévouera-t-il entièrement au service de Russel ou a-t-il d'autres projets? Avec autant d'interrogations qui sont suffisantes à donner envie de vite voir la suite, on comprend pourquoi la scène finale n'est pas vraiment un cliffhanger.
Bonne nouvelle, la tournure que prennent ici la plupart des intrigues secondaires donne également très envie voir comment les choses vont évoluer. Nous avons d'abord, comme on pouvait le supposer, le personnage de Tara bien que toujours un peu trop gnan-gnan, qui connaît un regain d'intérêt grâce à sa rencontre avec Franklin (le nouveau vampire de Bon Temps, très bien interprété par James Frain de 24, Grey's Anatomy, The Tudors). Même chose pour Jessica qui grâce à Franklin a trouvé une solution à son problème de cadavre. La méthode est radicale et gore à souhait (ça commençait à me manquer dans True Blood) mais elle est aussi très drôle (excellent moment quand Franklin fait parler la tête du cadavre). Une chose est sûre, ce nouveau personnage est d'ores et déjà complètement adopté pour ma part. Introduction réussie! Cela donne d'autant plus d'intérêt à ses obscures motivations. Il y aurait un lien avec Bill mais ça reste flou et tant mieux, c'est pour mieux nous tenir en haleine. A part ça, Jason tente sa chance dans la police mais reste hanté par le meurtre d'Eggs. L'intrigue ne vaut que pour les répliques hilarantes de Jason et pour la prestation de Ryan Kwanten à qui le rôle de demeuré de service sied toujours aussi bien. Sam, lui, continue d'être occupé avec sa famille qui s'avère de plus en plus être un gros boulet. C'est un peu la même chose que pour l'épisode précédent mais en plus chiant. En résumé, à part Sam, le tout est très satisfaisant. A noter qu'il y a pas mal de connexions entre les différentes intrigues dans cet épisode. Moins de cloisonnement, c'était ma principale requête après l'épisode précédent. Et c'est ce qui a été fait, même si ça peine un peu à décoller, je peux m'estimer heureux.

En conclusion, True Blood prend encore un peu son temps pour mettre en place toutes le composantes de cette saison mais elle le fait ici plutôt bien. Elle fait une place aux nouveaux personnages et prend soin de maintenir l'intérêt de ses protagonistes principaux intact, tout en ne délaissant pas trop les seconds-rôles. Il y a eu quelques petits soucis à jongler avec tout ça précédemment, mais ça a l'air d'aller mieux. Globalement, je suis donc satisfait de ce début de saison que je juge bien suppérieur à celui de la saison 2, car plus dense. Maintenant, il serait peut-être temps de passer à la vitesse suppérieur non?

[8/10]