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Doit-on sacrifier 900 hectares de terres agricoles pour le photovoltaïque?

Publié le 01 juillet 2010 par Laurian888

 Le projet photovoltaïque beaucairois fait déjà parler de lui. Jamais en France, une telle surface(900 hectares)n’a été consacré au photovoltaïque du sol.

Mais dans ce dossier qui se décide en partie dans les coulisses du ministère de l’environnement et du développement durable, c’est tout le débat du foncier agricole qui se pose. 

Peut-on sacrifier 900 hectares de terre agricoles pour le photovoltaïque?

Qu’en pensent les agriculteurs , l’état la chambre d’agriculture?

Midi libre ouvre le débat d’un grand projet emblématiques comme potentiellement le plus important d’Europe.

«Ici on peut faire que du riz. Mes propriétés sont des terres salées, en zone inondable. Ce ne sont pas du tout des terres arables». Comme Henri Ravillon, riziculteur et propriétaire de 33 hectares sur la zone concernée, de nombreux beaucairois voient dans la centrale d’EDF énergies nouvelles  une chance inespéré .

En effet, l’operateur verserait aux agriculteurs un loyer annuel de 3000 Euros l’année. Une jolie somme, sachant qu’il s’agit de terres salines généralement rizicoles et que le cours du riz a fortement chuté l’an dernier.

Les jeunes agriculteurs du Gard(JA) sont opposés au projet, pour la défense du foncier.

« En France, chaque seconde 24 m2 de terres agricoles disparaissent. Prendre 1000 ha de foncier alors que c’est difficile d’en trouver c’est quand même aberrant. Nous on est contre tout projet photovoltaïque au sol» estime Gilles Sipeyre, secrétaire général des JA, pour qui l’agriculture gardoise n’est pas à vendre.

Président de la safer(société pour l’aménagement et le développement de l’espace rural) et de la chambre d’agriculture du Gard, Dominique Granier a fait de la préservation des sols agricoles son combat. Il semble négocier pourtant son feu vert. Il faut savoir s’il y a des compensations pour l’agriculture et combien.

Jacque Bourbousson, président de la FDSEA(fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et surtout maire de Beaucaire, défend bec et ongles le projet et les 400 emplois qui vont avec. «La ferme photovoltaïque, tout le monde la veut chez lui!»Le conseil général du Gard, pourtant contre le photovoltaïque au sol sur des terres agricoles, est attentiste: il donnera son avis dans le cadre de la révision du document urbanisme.

Pour la région, Pietrasanta(fondateur du parti écologique), est formel: «si le projet se fait, c’est parce qu’il y a de l’argent.» On ne va pas en plus donner celui du contribuable

Enfin, au Scot Sud Gard((Schéma de Cohérence territoriale du Sud Gard), on attend la chambre d’agriculture.

Sur le plan administratif, le projet nécessite la révision du Plan local d’urbanisme de Beaucaire. Il a besoin du permis de construire du préfet, au terme d’une année d’instruction, avec enquête publique. La demande, attendue en fin d’année, sera accompagné d’études d’impact, hydrauliques et environnementales. L’operateur devra aussi déposer une demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. L’état suit le dossier de prés: les allers-retours du maire de Beaucaire à Paris, au ministère de Jean-Louis Borloo, sont fréquents.(source de l’article:Midi-libre)

Doit-on sacrifier 900 hectares de terres agricoles pour le photovoltaïque?


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