Le fruit des vagues

Mouette, Chardon, Les playmobils de chantier commencent à creuser la ville. En terrasse, ça sent le gasoil, la clope et la frustration. Sous terre, le touriste rougeaud se demande comment on peut supporter ça tous les jours. Au bureau, le responsable éditorial envisage de fuir au vert, comme chaque année, et puis non. Ca va mal dans la culture, la télé, la radio, mais toujours moins qu'à l'usine ou au centre d'appel. Ça va mal un peu partout sauf ici, où l'on fait à sa tête et à l'oreille, comme il faut faire. Les banquiers se fatiguent à fouetter des ânes en papier, tandis que s'ouvrent d'autres manières de lire, de voir, de créer. L'interaction qui vient n'est pas un gadget, c'est un don : votre écoute en échange de nos sons, la création comme artisanat des paroles singulières et des échos multiples. Nous serons là en septembre, encore heureux, jamais contents, pour vous faire écouter le monde et les vies qu'on y mène, tendre la main, cueillir enfin