Vous connaissez comme moi l'œuvre éponyme de Barrès, "la terre et les morts". Il identifiait le "moi national" à l'héritage des anciens, symbolisés par les cimetières qui assemblaient à la fois la terre et les morts, dans ce double enracinement à la fois géographique et historique et toujours très proche et intime.
N'y a-t-il pas, dans la vogue contemporaine de la crémation qui remplace en partie l'enterrement d'autrefois, une sorte de "déracinement" fort symbolique exprimant un malaise plus général ?
Et cette évolution est-elle européenne ou particulièrement française ?
O. Kempf