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Max | Pendant

Publié le 03 juillet 2010 par Aragon

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Rien ne compte plus. Ni la lune pleine et son éclat. Ni les bruits sourds de la ville. Ni l'âpre pression du temps qui passe. Ni les regrets cruels. Ni les espérances cruelles. Que cette danse. Ce rythme inventé de toute pièce. Que cette guerre secrète contre moi-même. Que la danse des contraires. Que ma soif. Que sa possible fêlure insatiable. Que mon aveuglement ou ma maladresse habités. Que la pause qui dure. Que l'attention extrême à sa source. Que mon espoir fou. Que sa gorge qui bat.

Elle a les yeux fermés. Quelque chose est interdit. Quelque chose s'arrête. Quelque chose la retient. J'ai envie de l'emporter, de la porter au-delà, de la supplier. Je sens comme une fièvre monter, comme un bourdonnement assourdissant en moi qui m'oppresse.

Soudain, elle ouvre les yeux. Et c'est une porte qui explose, qui se dissout, c'est un rempart qui cède, qui fond en quelques secondes, je vis une mutation de la matière brute en eau, le flux en moi se met à tourbillonner, à se verser en elle et à me revenir en boucle. Nous sommes Yin et Yang à la fois, confondus, perdus, mêlés dans un même pas de danse, elle libère en moi une force incroyable, je me sens capable de repousser tous les murs de cette chambre, de calmer toute l'agitation du monde, de maîtriser toutes les puissances infernales, sa force à elle est en moi maintenant, et c'est une force sans couleur tellement elle me comble. Je suis émerveillé par la douceur qui suit cet instant. Tout est devenu simple comme une nuit avec elle.


PHOTO, de Pasche Lauren : http://www.zphoto.fr/lauren


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