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L'escargot Denis

Publié le 04 juillet 2010 par Cesperlesdevie

Jeu de l'été : Un jeu de mot totalement pourri est caché dans ce titre, sauras-tu le retrouver ?


On m'appelle souvent Brigitte Bardot, ni pour mon physique ni pour mes propos racistes de vieille sorcière aigrie (ça fait beaucoup là non ?) mais pour mes lubies protectrices des animaux. A l'école primaire je me souviens d'un garçon de ma classe qui avait écrasé allégrement tous les escargots de la cour après la pluie. Ça m'avait vraiment traumatisée. J'ai toujours été "l'amie des bêtes" qui pleure parce qu'on a écrabouillé un insecte, qui se bat avec ses chats pour qu'il recrache vivant le lézard ou la quelconque bestiole qu'ils ont chassé, qui enterre dignement les oisillons tombés du nid... C'est quelque chose qui avec l'âge s'amplifie chez moi, j'ai même de plus en plus de mal à manger de la viande alors que je suis naturellement plus carnivore que végétarienne. Je ne comprends pas pourquoi les gens aiment tant massacrer des bêtes, qu'elles soient minuscules ou pas. Je ne tue jamais rien volontairement, pas même les mouches ou les fourmis, j'en suis incapable alors que "ce n'est qu'une mouche". Et alors ? Je ne suis qu'une humaine et j'aimerais pas qu'on m'éclate la gueule contre une table avec une tapette géante. (Pour la dernière fois, monsieur est commissaire de police, merde !)

Il y a environ un mois, un escargot est entré chez moi et s'est scotché entre la fenêtre et le mur, pour estiver j'imagine. La réaction de la plupart des gens aurait été de le décoller et de l'escamper dehors. Moi je l'ai laissé. Bon c'est pas le camarade le plus intéressant du monde, il parle pas beaucoup, il bouge pas ni rien mais il est scotché, il se repose et il ne fait de mal à personne. Et j'ai peut-être eu tort de ne pas le remettre dehors quand il s'est installé parce que ce matin, j'ai poussé la fenêtre. Crac. Ploc. J'avais oublié qu'il était là et j'ai attenté à sa vie. J'ai cassé un bout de sa coquille et il est lamentablement tombé par terre. Je crains qu'il ne vive donc ses dernières heures. Je l'ai installé sur un miroir de poche et je lui ai donné du coton mouillé et de la farine. Dans ce décor, on dirait presque que Denis va se faire un petit rail de coke... mais en vérité il est recroquevillé dans sa coquille, ne comprenant pas trop ce qu'il se passe et qui est cette connasse qui l'a mutilé... mais il bouge encore, il a même eu un petit sursaut quand j'ai mis mon doigt (en tout bien tout honneur bien sur) ! Alors je le réhydrate et je veille sur lui. Il souffre, certainement, il va avoir besoin de force s'il arrive à se réparer mais j'espère vraiment qu'il va survivre et que je verrai un jour ses cornes. Vous pouvez à présent vous foutre de ma gueule, je préfère vivre en pensant qu'aucune vie n'est négligeable...


Réponse : ʇınu ǝp oƃɹɐɔ


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