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Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-tease

Par Desblablas
Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-teaseCe matin, le Festival commençait tôt. Pour la première fois avait lieu une rencontre avec un réalisateur dès 10 h. Et c’est Pierre Etaix qui essuya les plâtres de cette initiative. Durant ¾ d’heure , il nous parla avec malice de ses débuts, de sa rencontre avec Jean-Claude Carrière, de son amour pour le cirque , de sa différence avec Tati et de son arrêt brutal en tant que cinéaste après Pays de Cocagne. Ce film sorti juste après 68 fut très mal accueilli par les critiques, par le public de l’époque ainsi que par son producteur plutôt frileux. C’est le film que je vis à 14 h et effectivement c’est quelque chose !!! Documentaire façon Strip-Tease ( l’émission de France 3) très moderne pour l’époque et où le son et le montage ont une très grande importance. Il fait un portrait au vitriol du tourisme de masse, des publicités envahissantes, des jeux d’été idiots et des animateurs se prenant pour Dieu. Triste est de constater que 40 ans après le constat reste toujours le même et s’est empiré de façon incommensurable.
Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-teaseParfois, nous pouvons être vraiment surpris par ce que l’on peut découvrir sur grand écran. Après la rencontre avec Pierre Etaix, je me dirige vers le Dragon 5 dont la salle vient d’être refaite pour le plus grand confort des spectateurs. Rendez-vous à Stella-Plage, de Shalimar Preuss (à droite sur la photo) ouvre la séance. Ce court -métrage, malgré le joli prénom de la réalisatrice, en laisse pantois plus d’un. Puis vint Les Dames en bleu, film québécois de 2009. Nous pouvons facilement diviser les festivaliers en deux catégories : ceux qui lisent et étudient avec minutie le catalogue des films projetés et ceux qui aiment se laisser surprendre par ce qu’ils vont voir en en connaissant que le titre, le réalisateur ou la provenance. J’appartiens à cette deuxième catégorie qui pense qu’un film ne se limite pas qu’à son synopsis. Malgré tout, ce matin j’aurais peut-être dû faire plus attention. Car quand la lumière s’est éteinte nous nous sommes retrouvés devant un documentaire (genre Strip-Tease, une nouvelle fois) sur un chanteur de charme de plus de 65 ans qui fait fondre les mamies de la belle province mais aussi toutes celles (jeunes et moins jeunes) qui ont une âme romantique plus que rose-bonbon. Ces fans hystériques sont prêtes à toutes les folies et excentricités pour suivre leur chanteur adoré : Michel Louvain. Si je pensais voir ça en entrant dans la salle j’aurais peut-être fait machine arrière. Maintenant il ne me reste plus qu’à prier que le grand succès de ce chanteur, qui donne aussi le nom à ce documentaire, ne me reste pas en mémoire pendant la journée entière.
Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-teaseA 16h 15 je passe rapidement à la rencontre de Lucian Pintilie (au centre de la photo). Mais rapidement cela me barbe. Je préfère aller voir son film Un été inoubliable avec Kristin Scott Thomas (enfin dans le film, pas avec moi et je le regrette pas qu’ un peu).
Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-teaseLe Retour de Flamme est un rendez-vous du Festival à ne pas rater. C’est une projection unique où Serge Bromberg nous propose des films courts du début du cinéma. Bromberg fait son « show » et le public en redemande. Il nous raconte de nombreuses anecdotes souvent amusantes entre chaque film. Puis il se met au piano et accompagne les images, car bien évidement toutes les œuvres présentées sont muettes. Nous avons même eu un film datant de 1897 du coquin Georges Mélies que l’on ne connaissait pas dans ce registre. Malgré la chaleur étouffante de la salle, le public rit de bon cœur aux Chaplin, Linder et autres raretés présentées ce soir. Si vous voulez vous faire une petite idée, je vous conseille très vivement de vous procurer le coffret de l’ intégrale de Mélies et surtout les 6 DVD de Retour de flamme , chez Lobster.
Festival de La Rochelle (4) - Fièvre et strip-tease
Le dernier film de la journée fut La Fièvre dans le sang. Même si le film a beaucoup vieilli, Dieu que Nathalie Wood était jolie.

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