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3 questions à…une recruteuse Gen Y

Publié le 05 juillet 2010 par Julienpouget

geny_recruteuse

Responsable emploi et communication d’une entreprise de haute technologie d’environ 500 personnes, Amélie*, 25 ans,  a recruté près de 30 personnes cette année dont une grande majorité de jeunes diplômés ingénieurs.

Son regard de Gen Y et de recruteuse ne pouvait pas nous laisser indifférents.

Vous trouverez ci-dessous un compte-rendu de nos échanges avec elle.

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En quoi le recrutement de Gen Y est-t-il spécifique selon vous?

Tout d’abord, ils ont une tendance naturelle à inverser les rôles. Avec eux, c’est un peu « je te recrute autant que tu me recrutes ». Ils sont très à l’aise, ont confiance en eux et n’hésitent pas à poser autant de questions que le recruteur.

Pendant l’entretien, il y a une attente forte de transparence sur l’entreprise, l’ambiance et les modes de fonctionnement, etc.

Personnellement, je suis la plus transparente possible avec eux et je leur demande de l’être avec moi en retour.

En ce qui concerne la tenue, c’est vrai que c’est parfois surprenant. A l’exception des diplômés d’écoles parisiennes souvent tirés à quatre épingles, le jean-basket est très fréquent. Mais on a aussi eu droit au sweet capuche, au vieux pull troué XXL, etc.

Sur le fond, quelles sont les principales préoccupations des Gen Y ?

Il y a une attente très forte vis-à-vis du futur manager. Les Gen Y ont souvent une certaine appréhension de la relation avec leur manager. Ils ont vraiment à cœur que cette relation soit saine et posent beaucoup de questions à ce sujet en entretien.

Sur un autre plan, il y a une forte attente de flexibilité. On le voit notamment au sujet des horaires et des congés. La philosophie pourrait être résumée ainsi « vu le nombre d’heures que je fournis et mon niveau d’implication, j’attends une certaine souplesse sur les congés et les absences »

Enfin, il y a une attente forte de reconnaissance. Ils s’attendent à être reconnus et valorisés en tant qu’individu. La personnalisation est donc essentielle.

Étant vous-même issue de cette génération, avez-vous rencontré des difficultés par rapport à votre âge ?

C’est vrai qu’au début, ce n’était pas toujours simple d’être crédible en entreprise vu mon âge mais mon DRH m’a beaucoup aidée en mettant en œuvre différentes actions pour renforcer ma crédibilité.

Au cours des entretiens, le fait que je sois jeune est parfois déstabilisant pour certains candidats.

Je me souviens notamment d’un entretien pour un poste de commercial où j’ai eu affaire à un homme de 35 ans, assez imposant physiquement. En me voyant il n’a pas caché sa surprise et m’a un peu pris de haut. Mais mais le ton a rapidement changé lorsque nous avons basculé en anglais !

* le prénom a été modifié en accord avec l’intéressée


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