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La charge de la dette sera le premier poste budgétaire de l’État en 2013 !

Publié le 07 juillet 2010 par Lecriducontribuable

La charge de la dette est le paiement par l’État à ses créanciers, chaque année, des intérêts des emprunts qu’il a contractés à leur égard. Jusqu’à présent, elle était le second poste budgétaire de l’État, derrière l’Éducation nationale, et devant la Défense.

Elle est en passe de devenir le premier poste budgétaire de l’État, loin devant le « Mammouth » éducatif, et ce dès 2013. De 44 milliards d’euros en 2010, elle passera alors à 57 milliards. C’est François Baroin, nouveau ministre du Budget, qui a dû l’annoncer mardi soir aux députés dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.

L’information devrait faire la « une » des journaux, mais elle est reléguée aux derniers paragraphes des articles. Il est en effet pour le moins inquiétant que le budget de l’État serve, chaque année, en priorité à payer les intérêts de la dette, sans même parler de rembourser celle-ci un jour ! La marge de manœuvre de l’État se réduit.

Le coupable est tout désigné : la « crise ». Celle-ci, depuis 2008, s’est en effet caractérisée par une baisse des recettes de l’État, et une augmentation des dépenses, aboutissant à un « effet ciseau » qui menace de faire décrocher les finances publiques de la France.

Cela étant dit, la crise a bon dos : cela fait depuis 1974 que le budget de l’État est en déficit, et contrairement à d’autres pays occidentaux, la France n’a jamais profité des bonnes conjonctures (bulle Internet à la fin des années 1990 par exemple) pour assainir ses comptes. Ce n’est pas seulement l’endettement lié à la crise qui obère aujourd’hui les comptes de l’État, mais aussi celui qui s’est accumulé depuis 35 ans.

Il est logique que la France en paie le prix lorsque la conjoncture est moins bonne, voire catastrophique comme elle l’est depuis 2008. La situation de la France, à cet égard, est celle d’un bateau qui continuerait à voguer malgré une petite voie d’eau. Lorsque la mer est calme, cette voie d’eau, alourdissant légèrement mais de façon croissante le bateau, n’inquiéterait pas à court terme l’équipage. C’est en cas de gros temps que la voie d’eau, s’agrandissant, commencerait à faire vaciller un bateau d’autant plus vulnérable que les vagues menaceraient de le faire chavirer, jusqu’au naufrage. Nous y sommes.


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