La dernière étude publiée par l'IFOP sur les internautes et leur pratique des réseaux sociaux bat en brèche une idée reçue : la montée en puissance fulgurante du réseau Twitter en 2009.
En fait l'étude réalisée en novembre 2009 auprès d'un échantillon représentatif de la population internaute montre deux phénomènes :
En effet, le réseau social Twitter a réalisé un bond impressionnant en terme de notoriété l'année dernière. Son nom est désormais connu de 63 % des internautes. Ils n'étaient que 4% à l'automne 2008.
Toutefois, Twitter se prend une énorme claque lorsqu'on met en avant le nombre d'internautes possesseurs d'un compte sur ce réseau. Si 37 % des internautes sont membres de Facebook, seulement 5 % sont inscrits sur Twitter. Un chiffre ridiculement bas.
Pour l'heure Twitter est un prodige par la seule grâce des médias. Cet automne, rares sont les journaux ou les magazines qui n'ont pas publié un papier sur ce "nouveau phénomène". Certains d'entre eux n'ont pas hésité à pronostiquer que d'ici peu il allait sans doute surpasser un Facebook déjà usé et incapable d'évoluer. Par charité journalistique nous ne citerons pas les auteurs de ces inénarrables prédictions.
Il est possible que Twitter devienne un réseau social de masse, mais il est possible aussi qu'il ne soit qu'un soufflé trop rapidement enflé par une caisse de résonnance médiatique trop prompte à s'enflammer. Nul ne le sait pour l'instant.
En conclusion, l'étude de l'IFOP montre bien qu'une entreprise ou une collectivité territoriale qui souhaiterait utiliser les réseaux sociaux à des fins marketing ou de communication doit privilégier sans conteste Facebook. Il est tout à fait réaliste de se passer de Twitter. En dépit des apparences, Twitter n'a pas encore révolutionné la planète WEB 2.0.