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Sur un mur…

Publié le 08 juillet 2010 par Caroline

Les murs parlent. Sur un mur…
J’avais essayé de retranscrire le plus fidèlement possible dans un carnet ces mots trouvés sur un mur, les avais, tant bien que mal, photographiés, aussi. Grâce à Google, j’ai facilement trouvé que ce sont des extraits d’un poème d’un certain Josè Martì dont on trouve l’intégralité se trouve ici

Para Aragón, en España
Tengo yo en mi corazón
Un lugar todo Aragón,
Franco, fiero, fiel, sin saña.

Puis on a sauté un passage et on continue ainsi :

Allá, en la vega florida,
La de la heroica defensa,
Por mantener lo que piensa
Juega la gente la vida.

à nouveau un petit saut dans le poème et :

Quiero a la tierra amarilla
Que baña el Ebro lodoso:
Quiero el Pilar azuloso
De Lanuza y de Padilla.

Estimo a quien de un revés
Echa por tierra a un tirano:
Lo estimo, si es un cubano;
Lo estimo, si aragonés.

Mais voilà la suite, n’est pas celle du poème précédent :

No me pongan en lo oscuro
a morir como un traidor
yo soy bueno, y como bueno
moriré de cara al sol.”

traduction : Ne me placez pas dans le noir à mourir comme un traître
Je suis bon et comme les bons, je mourrai face au soleil

C’est un extrait du poème 23 des Versos Sencillos toujours du même José Martí.

Sur un mur, la poésie de José Martí a été écrite au feutre, par une certaine Pilar (elle a signé et daté cette inscription). Elle a d’ailleurs  écrit le mot pilar (pilier) en gros caractères, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.

Sur un mur…En lisant Les détectives sauvages où de nombreux poètes sud américains sont cités, pour l’instant je n’ai pas trouvé trace de José Martí. Donc, classiquement je suis allée voir du côté de Wikipédia. Je ne vais pas raconter sa vie ici. Mais quand même, elle n’est pas banale. Je peux résumer ainsi : c’était un poète et un héros cubain. Un héros, un vrai, celui qui meurt pour la cause qu’il défend. En effet, il est tué à la bataille de Dos Rios, bataille de la guerre d’indépendance de Cuba, contre le colonisateur espagnol, à l’âge de 42 ans.
Déporté dès l’âge de 16 ans en Espagne, suite aux évènements de 1868 dit « sédition de Céspedes »,, toute sa vie il va conjuguer une activité littéraire et une activité révolutionnaire.
Il est peu connu en Europe. Pourtant il est une chanson que l’on connaît tous c’est Guantanamera (ce qui signifie fille de Guantanamo) dont les paroles sont d’un certain José Fernández Díaz. En fait, les paroles ressemblent étrangement à un poème de Josè Martì extrait du recueil Versos sencillos. Il s’est fait plagier.

Et Josè Martì en France ?Sur un mur… Une place dans le 16ème arrondissement porte son nom. Mais c’est Montpellier qui se distingue :

Le 28 janvier 2009, à l’occasion du 156e anniversaire de sa naissance, un buste de José Marti a été inauguré, boulevard Louis Blanc à Montpellier, première ville en France à posséder l’effigie du poète et homme politique cubain. Ce buste, œuvre du sculpteur cubain Alberto Lescay Merencio, est un don de l’ambassade de Cuba à la ville de Montpellier.

Pour la photo dudit buste, j’irai la chercher moi-même lors d’un prochain passage à Montpellier. De là à aller à Cuba, atterrir à l’aéroport José Marti, y visiter sa maison natale, je ne suis pas encore prête à le faire connaissant mon goût peu prononcé pour les voyages. Mais bon, on se contentera de Montpellier et c’est déjà pas si mal, en étant partie simplement d’une inscription trouvée sur un mur.


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