Humour.
Le Village des NRV, soucieux d'apporter sa pierre à l'édifice de l'enquête sur "l'affaire Woerth-Bettencourt" et particulièrement admiratif du travail des journalistes de Médiapart, a souhaité aller encore plus loin dans la recherche de la Vérité.
Ayant entendu parler d'un Poulpe allemand prénommé Paul, doté d'un sens divinatoire exceptionnel et capable de prédire avec certitude les victoires et les défaites, au score près, des équipes de football, le Village des NRV a aussitôt envoyé un correspondant à l'aquarium d'Oberhausen pour tenter de faire avancer notre enquête et de poser quelques questions judicieuses à Paul..
Ainsi, selon le protocole classique, avons-nous posé dans deux cubes étanches les photographies de deux hommes politiques dont l'intégrité ne saurait être mise en doute, Messieurs Patrick Balkany et Éric Woerth, puis nous avons placé à côté, une photographie de Madame Liliane Bettencourt et celle d'une liasse de billets de banque.
À peine lâché, notre ami Paul le poulpe s'est dirigé sans hésitation sur le cube contenant le portrait de Monsieur Woerth posant négligemment un tentacule nonchalant sur le cube de Monsieur Balkany...
Désormais plus besoin de comptes rendus de journalistes, d'enquête de fonctionnaires de police, de jugements de tribunaux ruineux pour déterminer la culpabilité d'un suspect. Paul le poulpe, tel la résurrection du roi Saint Louis sous son chêne, rendra la Justice dans son aquarium pour quelques crevettes OGM décortiquées !
Grâce au génie d'un mollusque, la gestion de notre société a fait un bond considérable à l'aune des premiers fondements de la démocratie dans la Grèce antique.
Amis lecteurs, croyez moi : l'avenir de l'Homme n'est plus le rat avec ses petites pattes et sa subtile organisation sociale, mais le poulpe avec ses longs tentacules, ses 9 cerveaux disponibles parfaitement irrigués (NDLR : 3 de plus que le Chef de l'État) et ses dons divinatoires...
Qu'on se le dise.
Trêve de plaisanteries.
Déshonneur.
Avez vous remarqué, dans toutes les affaires récentes, combien, même la main prise dans le pot de confiture, les accusés arguent, souvent avec une mauvaise foi confondante, de leur totale innocence ?
Ainsi, nuls remords, pas une excuse de la part de Messieurs Alain Joyandet et Christian Blanc entre autres, pourtant pris la main dans le sac. Nier tout en bloc, se poser en victime expiatoire, proclamer son intégrité, hurler sa qualité d'honnête homme, chanter les mérites de sa merveilleuse famille, exhiber ses yeux et son visage d'honnête homme (comme si la canaillerie se portait sur la physionomie !), deviennent la stratégie commune à toutes les personnalités
coupables ou soupçonnées de fautes.L'Honneur est devenu une vertu caduque en ces temps sordides dominés par la cupidité servile, la course effrénée aux avantages du pouvoir et de la notoriété, les petits arrangements entre personnes du même monde, les cooptations entre collègues des grandes écoles !
Notre vieille aristocratie française dont on pouvait moquer la morgue, le mépris du peuple et l'orgueil mal placé possédait t-elle au moins le sens de l'honneur qui manque si cruellement à une petite partie -ne généralisons pas- de cette minable bourgeoisie issue des fonds baptismaux de la fonction publique, de l'inspection des finances, de l'ENA, de Polytechnique et des grandes écoles de la République qui enseignent tout, sauf la dignité, la noblesse des comportements et le sens de l'État au service de la Collectivité...
En tout cas, toutes ces affaires auront conduit, à une rupture définitive entre les supposées "élites" et le peuple. Les Français, dans leur immense majorité, n'accordant que leur mépris à cette caste dirigeante arrogante, vénale, donneuse de leçons, jouisseuse et incapable de montrer l'exemple en ces temps difficiles.
Applaudissements.
Merci pour eux.
Pour punir les mauvais élèves, le Village des NRV, a créé, en remplacement du bonnet d'âne, accessoire trop désuet, un bonnet de poulpe qui'il décernera à tous les politiques qui aurons failli. Nous félicitons les 2 premiers lauréats, Messieurs Joyandet et Blanc, heureux récipiendaires d'un trophée appelé à un énorme succès !
Amis lecteurs, à après !
Billet rédigé le 06/07/2010.
Une pensée émue pour mon espiègle compagnon de joie et d'infortune, Oxford.
cui cui fit l'oiseau, sur un blog perché tenait en son bec un couteau...