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Etat chronique de poésie 941

Publié le 10 juillet 2010 par Xavierlaine081

941

Revenu d’un comtat perdu dans les méandres de sa mémoire, la route se fait, solitaire.

Ici, l’ardeur solaire irradie du sol sec, dans une nuée de moustiques.

Plus loin, une fois passée la dernière ville, la route se fait sinueuse entre deux falaises abruptes.

C’est un pays qui se mérite que celui qui se présente ici.

Dès la clue franchie, nous voici affranchis de ces torpeurs, de ces misères sordides que sécrètent les grandes métropoles.

Une bouffée de fraîcheur vient dans un parfum de foin fraichement coupé.

La route se fait tendre, dans un battement de cœur qui se serre de rentrer au bercail endormi.

Là-bas, loin en arrière, la vanité toute ecclésiastique des humains dresse ses tours comme des phares, dans l’effervescence fugace de la foule cosmopolite, mêlée aux exilés en loques.

Il n’est de gloire que passagère en ce séjour si court.

Que des murs de merveille dressent leurs pierres serrées vers le ciel étoilé, ne change strictement rien à l’affaire.

La course nous gagne, dans cet affolement général des sens.

Sans doute est-ce le signe d'être bien vivant que de manquer de temps… 

Pas de soucis, si la vie est trop courte à mener à bien notre œuvre, nous reviendrons… 

Nous nous en retournerons vers ces espaces de sérénité, que le partage ménage entre deux fenaisons.

Nous avons tant à apprendre de la vie qui s’écoule.

Ayant appris, nous avons à transmettre, inlassablement les neuves perspectives, plus sûrs palais offert à nos pensées d’avenir.

Le sage est celui qui révèle le peuple à lui-même, non celui qui prétend le guider de son savoir. 

Ce n’est que vaine prétention que de croire mener, quand il s’agit d’accompagner, de révéler à la puissance créatrice que chacun possède, profondément enfouie.

Le mirage est de laisser croire en l’inutilité de la connaissance, en ces murs que les obscurs dressent, la rendant inaccessible.

Mais il faut parfois se battre contre nos mirages pour mieux les identifier, et découvrir l'inutile combat que nous nous livrons… 

Apaisés, le regard change, la couleur du monde aussi. 

*

C’est teinte pastel que le crépuscule offre

Aux détours du sentier sinueux vers les cimes

Là-haut se blottissent les rêves

.

Nos pieds doivent apprendre à marcher

Au rythme de nos pensées les plus folles

.

Manosque, 29 mai 2010

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