La désinformation dans les médias

Le texte qui suit est une réflexion personnelle que j'ai eue à rédiger pour mon cours de sociologie. Vu que le thème est d'actualité, j'ai cru pertinent de le publier ici :
La religion est présente dans toutes les sociétés. Elle se caractérise essentiellement par la croyance en des êtres supérieurs surnaturels, en un monde transcendant qui échappe à la raison humaine. Dans un sens global, la religion rassemble les croyances, les pratiques rituelles, et les symboles propres à une communauté. Aucune société n’échappe à la religion. Il n’est donc pas surprenant que les médias abordent ce sujet si fréquemment. Le quotidien francophone Le Devoir publie hebdomadairement des articles sur la religion. Il est donc intéressant de se pencher sur l’image que nos médias véhiculent de la religion. Dans les derniers mois, on a assisté à une montée en popularité des débats religieux. Chaque jour, des articles sur les scandales de pédophilie déferlent dans les pages des quotidiens. La radio, la télévision et Internet n’échappent pas à cette vague médiatique. Mais le contenu de ces discussions médiatiques au sujet de la religion prend ces temps-ci des allures particulières. On ne cherche plus à valoriser la religion. Au contraire, j’ai personnellement l’impression que les médias cherchent à la détruire. Les premiers cas de pédophilie au Québec ont été traités, par les médias, à la manière de cas inhabituels, rares, et peu fréquents. Mais au fur et à mesure que les découvertes de nouveaux cas de pédophilie ont pris de l’ampleur, les médias ont alors commencé à critiquer l’Église au complet, jusqu’à remettre en cause la légitimité du pape Benoit XVI. Cependant, il faut se demander si cette image transmise par les médias est la plus véridique. Il faut bien comprendre que les cas de pédophilie sont assez rares, et que même si plusieurs prêtres ont été accusés d’actes pédophiles, il reste que la majorité des prêtres ont une conduite raisonnable. Alors, cette obsession pour les cas de pédophilie au Québec ne serait-elle pas révélatrice d’une crise encore plus profonde touchant l’univers de la religion? Avec l’arrivée d’immigrants musulmans, la diversité culturelle s’accentue encore davantage. Prenons l’exemple du niqab. En écoutant la radio et la télévision, on est porté à croire que les groupes extrémistes musulmans prédominent au Québec. Or, combien de fois rencontrons-nous une femme portant le voile intégral par année? Le discours médiatique de la religion revêt de la désinformation. Suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a ébranlé Haïti, de nombreux groupes humanitaires, parmi lesquels figurent des groupes à vocation religieuse, tels l’Armée du Salut, La Croix rouge, sont venus en aide aux sinistrés. Pourquoi les médias n’ont-ils pas souligné les bons côtés de la religion à ce moment-là ? Non, les médias sont restés centrés sur les scandales de pédophilie et le niqab. De plus, au lieu de souligner le dévouement de plusieurs groupes au nom de la religion, les médias restent centrés sur les grandes autorités religieuses, tels le Pape, les évêques, etc. Je tiens à préciser que ce genre de discours sur la religion serait très mal toléré dans des pays comme l’Iran et les autres États très religieux, où la religion est jumelée à la politique. Mais dans une société libre comme le Québec, on peut se permettre de critiquer. Néanmoins, la critique du religieux a pris ces derniers temps des dimensions gargantuesques, au point de perdre son esprit critique. Les journaux suivent la même lignée. Quand l’un critique à fond le Pape, l’autre y va avec encore plus de véhémence. Les médias seraient-ils en train d’adopter une vision trop réductrice de la réalité? Personnellement, je dis OUI. Chaque jour, les mêmes acteurs sociaux sont impliqués au cœur de la polémique (Pape, archevêques, Églises…). Je suis porté à croire que les médias ont oublié le bon côté de la religion. En somme, la foi des croyants ne mérite pas d’être violée par des cas exceptionnels qui pourtant sont élevés au rang des généralités courantes par les médias.