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Dexter - Saison 2

Publié le 15 décembre 2007 par Vincent Gache
12 épisodes de 50 mn
Genre: Drama
Chaine: Showtime
Créateur: James Manos Jr
Dexter est tombé dans la marmite cette année.
Gavé de potion magique il a fait sauter un à un les records d'audiences de Showtime.
Et les ingrédients à cette force surhumaine ont été nombreux.
Tous d'abord il y eut l'intrigue.
Le début de saison fut plutôt alléchant. Les scénaristes nous proposant ni plus ni moins que de repêcher les œuvres de Monsieur. De quoi électriser l'atmosphère brulante de Miami.
Comment Dexter allait il à passer à travers les mailles du filet? Tel était le postulat.
Le dispositif mis en place pour retrouver le Bay Harbor Butcher (BHB) était d'autant plus important que le résultat des pulsions de Dexter avec des centaines de cadavres retrouvés.
Je vous avoue que ce chemin pris par les scénaristes m'a fait un peu peur. C'était à mon avis très casse gueule de l'emprunter dans le sens où on allait épuiser la série d'intrigues pour la suite et la faire plonger dans la redites. L'avenir me dira si je me suis trompé ou non. Si l'on va assister à chaque saison à une chasse à l'homme remodeler ou si la série va savoir nous faire ressentir des vents de fraicheurs égarés.
Il y eut aussi l'introduction de nouveaux personnages. Evidemment la découverte de cadavres, en quantité qui plus est, appelait à la multiplication du taux d'uniformes bleus par kilomètre carré.
A la tête des opérations un certain Lundy, renommé dans la traque des tueurs en séries.
Le jeu du chat et de la souris entre lui et Dex' était ouvert. En sachant que la souris avait une longueur d'avance car elle savait à l'avance ce que ferait le chat.
De quoi pouvoir le leurrer et l'emmener sur de mauvaises pistes.
En plus de cela voilà que nôtre ami commença à flirter avec sa soeur, Deb.
Deb qui était psychologiquement vacillante à cause de ses déboires traumatisants de la saison 1. Il lui fallait un homme mure pour la rassurer. Cet homme fut Lundy.
Au sein de la police on retrouva les mêmes que précédemment: Masuka, Batista, Laguerta, Doakes.
Chacun avec leurs petites histoires à droite à gauche. Mais l'attention fut plus marquée sur les deux derniers. D'une part parce qu' ils étaient relativement proche, d'une autre parce que Doakes fut placé au centre de l'histoire à cause de sa rivalité avec Dexter et bien plus encore.
On l'a découvert autrement vers la fin, nettement plus humain et moins caricatural.
Je regrette beaucoup les deux, trois facilités qui se sont glissées avec lui. Il fait des erreurs de débutant alors qu'on nous rabâche sans cesse qu'il a un sacré pédigrée (il était quand même dans les troupes d'élites de l'armée).
Quelle idée d'aller laisser une boîte aussi importante dans sa voiture? Quelle idée d'aller mettre une chiche à Dexter en plein milieu d'un commissariat?
Des facilités il y en a eu d'autre et pas juste avec lui. Lyla par exemple est devenu un vrai joujou scénaristique pour rétablir des situations invraisemblables.
Mais ce n'est pas pour autant que j'en veux à la série pour cela car j'ai bien aimé, complètement.
Ces facilités, bien que chagrinantes au premier degré, on permit d'arriver à des situations complètement intéressantes et palpitantes.
Ne serait ce que par rapport à Dexter qui nous laisse entrer encore plus dans son esprit et surtout son passé.
Cette interaction forte avec lui est assez communicative je trouve, car finalement on a tous un "code de Harry" en nous qui nous guide dans la vie et qui nous dit de faire telle chose ou pas.
Toutes ces questions philosophiques soulevées et approfondies par la série, l'ont rendu excellente et l'ont etoffé dans son propos.
On a pu également s'interroger sur la moralité de la série.
Dexter est la peine de mort personnifiée. Il tue que les tueurs. En quoi est il plus condamnable qu'une société qui use des mêmes méthodes pour éliminer les plus mauvais?
 
Cette année a été l'année de Dexter avec une saison absolument remarquable à bien des niveaux, issant la série dans la stratosphère de la qualité. C'est sans doute la meilleure série de la rentrée de 2007.

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