Ayant particulièrement bien aimé la précédente saga de David Wellington, "Vampire Story"(enfin tout du moins les 3 premiers tomes sortis en Français), je ne pouvais que succomber à la première saga qu'il ait écrite, "Zombie Story", éditée cet été chez Milady. Cette saga représente le premier travail publié par Wellington, sous la forme de courts chapitres à suivre publiés sur Internet dans un premier temps.
Résumé de l'éditeur : À la suite d’une catastrophe mondiale les pays les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. À la recherche d’un remède au virus, un groupe d’adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l’île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d’être le destin le plus terrifiant…
Mon avis : Alors qu'est-ce que ça vaut ? Ou plus exactement, qu'en ai-je pensé ? Hé bien, je vais enfoncer une porte ouverte, mais l'auteur entre les 2 sagas n'a pas changé foncièrement de style, et donc on y retrouve ses tics, les qualités ou défauts de son style. Tout d'abord, les chapitres, eu égard à la publication sur Internet, sont assez brefs, ce qui est appréciable. De plus, l'auteur aime à jouer avec différents éléments propres à la narration permettant de rendre son récit plus vivant et dynamique. Au risque de perdre son lecteur. Il faut bien l'avouer, au début, j'ai été un peu perdu par le récit : entre les différents bonds temporels dignes de LOST (on est dans le présent, puis on saute dans le passé à coups de flash-backs, avant de revenir au présent) et les changements de point de vue (on suit le protagoniste principal, mais aussi un autre personnage selon le chapitre). Ce n'est que petit à petit que le lecteur reconstitue donc le récit dans sa globalité. Procédé très moderne (?), qui correspond en tout cas à l' écriture de nombreuses séries TV des années 2000.
Ensuite, Wellington n'est pas idiot : il sait ce qu'il écrit, le lecteur sait ce qu'il lit. Une histoire de Zombies, une histoire de Vampires, selon la saga que l'on lit. Et le lecteur comme Wellington ont en général une connaissance de base du mythe ou du schéma traditionnel dans lequel il s'inscrit. N'importe quel récit de Zombie, par exemple, prendra place avec la naissance d'une épidémie entraînant la prolifération de non-morts, de Zombies. Le but premier n'est donc pas pour l'auteur de réinventer la roue, de réécrire une énième fois une histoire déjà connue. Le but est plutôt de raconter une histoire prenante, de s'intéresser à des personnages, de les placer face à l'horreur. Car si le mythe du Zombie est répandu, Wellington oriente toujours ces mythes classiques vers une dimension très horrifique, à coup de détails sordides s'il le faut, ce qui a pour effet de les revivifier. Ajoutant même une nouveauté par rapport à ce type d'histoire : on se retrouve à voir le changement progressif d'un personnage devenant Zombie, transformation vécue de l'intérieur.
Zombie Island se révèle donc un récit efficace, quoique déroutant dans un premier temps, auquel on pourra reprocher un manque d'action au début. Compréhensible, puisqu'il s'agit d'un premier tome, et de mettre en place les personnages et l'histoire. Une saga qui devrait donc plaire aux fans du genre, à ceux qui ont aimé la précédente saga "Vampire Story", et dont on peut attendre la suite avec une certaine impatience.