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Et ils n’ont même pas été si bons

Publié le 13 juillet 2010 par Foothese

Et ils n’ont même pas été si bons

L’Espagne est-elle capable de créer une vraie dynastie du football moderne en remportant dans deux ans l’Euro et dans quatre, la coupe du monde au Brésil ? A priori oui parce que cette Roja n’a joué qu’à 70% de son potentiel. Les hommes vont vieillir, la faim de victoires décliner mais l’Espagne a de la marge.

C’est l’implacable constat de ce tournoi et de ce vainqueur : qui peut dire dans cette Roja qu’il a fait un grand mondial ? David Villa et Sergio Ramos. C’est incroyable mais vrai, l’Espagne a gagné avec deux joueurs au-dessus de leur niveau habituel. Les autres ont joué soit à leurs niveaux soit en dessous.

Si la France avait gagné le mondial 98 avec des joueurs ayant fait un tournoi absolument parfait comme Petit, Thuram, Liza, Desailly ou Barthez, l’Espagne n’a même pas eu besoin de cela.

Nous avons élu, comme la FIFA, Iker Casillas comme meilleur gardien mais San Iker n’a été divin qu’en deux occasions et coûte le but contre la Suisse avec Piqué. Un Piqué toujours aussi agréable à regarder mais qui a laissé filer Robben vers son but en finale. Non, vraiment cette Espagne n’était pas à fond. Le milieu de terrain Busquets-Xavi Alonso a fait son travail mais sans la flamboyance que les deux hommes peuvent montrer : Busquets n’a pas pris le moindre risque dans le dribble, la conservation ou la passe. Le madrilène, lui non plus n’a pas tenté ses habituelles passes laser pour franchir les lignes. Et il a même raté un pénalty (certes frappé deux fois) contre le Paraguay.

Tout le monde encore là dans 2 ans

Xavi et Iniesta, au bout d’une saison encore trop longue, ont bien entendu mis le pied sur le ballon mais ils ont eu du mal en certaines occasions, à imposer un rythme et une pression constante. Le niveau de la coupe du monde n’est pas celui de la ligue des champions mais on a le sentiment qu’avec plus de jus les deux lutins peuvent faire bien mieux. Tout comme Cesc Fabregas qui devra peut-être revenir en Espagne pour être un jour titulaire. Il a déjà plus de 50 capes à …23 ans.

Devant, Fernando Torres reste l’arme fatale de l’Espagne. Et il n’a pas pesé dans ce titre. C’est aussi un axe de progrès incroyable pour les ibères qui peuvent compter sur un duo Torres-Villa qui sera toujours énorme dans deux ans. Il faudra les faire cohabiter mais c’est un défi plus que simple à relever pour Del Bosque dans les deux ans à venir. Les qualifications pour l’Euro 2012 débutent dans deux mois et il semble impensable que Torres ne soit revenu à son niveau d’ici là. Ce n’est pas bien grave, il y a de la réserve avec Pedro ou même Bojan s’il confirme au Barca.

L’Espagne championne du monde, c’est davantage la récompense d’une idée du football que d’un tournoi parfait. Peu importe pour les coéquipiers de Casillas qui à part Capdevila voire Puyol pourront compter sur tout le monde dans deux ans en Pologne et en Ukraine.

Abédi Poulet


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