Curieux paradoxe pour un prestataire de féliciter l'internalisation du conseil et de la formation au sein des entreprises. Ne serait-ce pas se tirer une balle dans le pied ?
Avant de répondre à cette question, il est important de savoir pourquoi 7H99 a choisi d'être un acteur moléculaire du conseil et de la formation.
Pour nous, il existe deux familles de prestataire. Ceux qui font ce métier car il est particulièrement rémunérateur et ceux qui le font parce qu'ils n'ont pas le choix : ils aiment accompagner l'humain et l'entreprise.
Sans prétention, nous appartenons à la deuxième catégorie. Nous faisons ce métier car nous l'aimons tout simplement.
Au delà de la question de la rémunération, mieux réussir à mieux vivre ne se limite à être un slogan marketing. Nos 20 ans d'expérience professionnelle nous confortent dans ce positionnement et cette satisfaction quotidienne est primordiale même si elle en étonne plus d'un.
A titre d'exemple, il y a peu de temps, nous avons rencontré un actionnaire d'une société de conseil pour les PME qui avait trouvé nos outils et notre communication particulièrement attractifs. Il s'interrogeait sur une éventuelle collaboration. L'une de ses premières questions fut le montant financier que nous allions demander et quelle relation contractuelle mettre en place. Nous avons encore en souvenir sa réaction quand nous lui avons répondu que les questions comptables étaient secondaires, notre intérêt se portait sur la nature de la mission et de son impact sur l'humain.
En effet, comment ne pas accompagner une société à mieux se développer surtout quand elles disposent de professionnels et d'outils permettant une meilleure croissance avec une équipe de dirigeant où les mots éthique, développement durable ou responsabilité sociale ne se réduisent pas à être des arguments purement commerciaux ?
Ce questionnement fait également son chemin dans de plus en plus d'entreprises, y compris celles du CAC 40. Entre la réduction des coûts permanente et la nécessité de disposer des meilleurs experts et consultants, aussi bien Renault, la SNCF, La Poste, Safran, Thalès, Renault, Natexis ou Air France créent leur propre société de conseil.
Les bénéfices sont nombreux
Pour mutualiser les bonnes pratiques afin de mieux les capitaliser, d'offrir aux personnels des perspectives d'évolution différentes, etc...D'assurer une meilleure conduite du changement indispensable à la survie ou au développement de l'entreprise par la mise en place d'ateliers de travail (workshop) ou d'échanges de personnels, l'internalisation du conseil montre de nombreux avantages.
Quand une entreprise fait appel à un prestataire externe, les méthodes déployées disparaissent peu à peu avec le départ des consultants. Il est plus difficile pour l'entreprise de maîtriser les acquis transférés et surtout de continuer à les développer en fonction de ses caractéristiques propres. De plus, ne soyons pas naïfs, l'objectif d'une société de conseil est d'augmenter le plus possible le nombre de jours hommes nécessaires à la réalisation de la mission pour développer sa marge contrairement à un collaborateur qui a déjà l'habitude de ne pas compter ses heures. Cette internalisation permet également de renforcer la capitalisation des acquis des séniors et d'assurer leur employabilité.
Des précautions sont à prendre
Ne soyons pas non plus angéliques, l'internalisation du conseil et de la formation nécessite également de monter en compétences les salariés sur le métier de la direction de projet, de développer leur qualité de leader et de communication. Un brainstorming préalable permettra de s'assurer que la société interne de conseil disposera des meilleurs outils. Des learnings expéditions régulières permettront quant à eux de mieux développer les outils et solutions internes.
N'oublions pas non plus, que la société de conseil internalisée se doit d'être toujours indépendante et ne doit pas être pervertie en étant transformée en un nouvel outil de contrôle. La discrétion propre aux consultants et aux formateurs doit être une règle qui ne doit jamais être transgressée sous peine de faire disparaitre à terme ce nouvel organisme.
Nous avons en mémoire la réaction d'une dirigeante qui suite à un audit réalisé, nous demandait sous peine d'annuler le contrat de lui préciser qui était contre son style managerial. Répondre à cette demande aurait signifié la fin de la confiance indispensable à la réussite de nos missions. Nous ne sommes pas là pour désigner des coupables mais pour apporter des solutions en respectant le secret professionnel. Un magnifique métier d'équilibriste. Aussi bien dans le conseil de solutions techniques ou manageriales, les consultants internes doivent conserver leur indépendances vis-à -vis de la hiérarchie. Former les nouvelles équipes au métier de consultant est indispensable.
Par ailleurs, l'une des spécificités du métier du consultant est qu'il n'est pas responsable du résultat final. Il est là pour présenter les avantages et inconvénients des différents scénarii possibles. C'est à l'entreprise de décider des orientations à venir et d'assumer ses responsabilités.
Comment un prestataire peut-il participer à l'externalisation de son activité ?
En assurant un transfert de savoirs et d'expériences
En élaborant une relation de confiance qui lui permettra d'intervenir régulièrement sur des questions d'expertises
En fonctionnant telle une marque blanche
Ce phénomène nous l'avons vécu avec la formation, il y a plus d'une dizaine d'années où à l'issue de nos missions de formation, il était souvent question d'internaliser les programmes de formation à l'issue en développant les compétences d'ingénierie pédagogique. Aujourd'hui, cela se fait sur nos missions de conseil. Le métier du conseil évolue comme tous les autres métiers.
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