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L'astrophysique contemporaine est un long fleuve tranquille

Publié le 13 juillet 2010 par Jeanjacques

EXTRAIT D’UN ARTICLE

Cambridge, MA - Quand une étoile explose en supernova, elle brille si fort qu'elle peut être vu à des millions d'années-lumière de là. Une variété particulière supernova - Type 1a - est tellement prévisible que les astronomes les utilisent pour mesurer l'expansion de l'univers. Pourtant, l'origine de ces supernovae si utiles reste inconnue.
"La question de ce qui provoque une supernova de type 1a est l'un des grands mystères de l'astronomie», explique Rosanne Di Stefano du Centre Harvard-Smithsonian pour l'Astrophysique(CfA).
Les astronomes ont la preuve assez sûre que les supernovae de type 1a proviennent de restes stellaires des naines blanches qui explosent. Pour exploser, la naine blanche doit gagner de la masse jusqu'à ce qu'elle atteigne un point de basculement puis s’effondre.
Il existe deux scénarios principaux de l'étape intermédiaire entre la naine blanche stable et la supernova et qui nécessitent toutes deux une étoile compagnon. Dans la première possibilité, le gaz est aspiré par la naine blanche et provient d'une étoile géante voisine. Dans la seconde hypothèse, deux naines blanches entrent en collision et fusionnent. Pour savoir quelle option est correcte (ou du moins la plus fréquente), les astronomes recherchent les preuves de ces systèmes binaires.
Étant donné le taux moyen de supernovae, les scientifiques peuvent estimer le nombre de pré-supernova naines blanches qui devrait exister dans une galaxie.
Mais la recherche de ces progéniteurs a été vaine.
Pour prouver cette accrétion des naines blanches, les astronomes ont recherché des rayons X d'une énergie particulière, produite lorsque le gaz frappe la surface de l'étoile et subit une fusion nucléaire. Une galaxie typique devrait contenir des centaines de ces "super-soft sources de rayons X". Au lieu de cela nous n’en voyons qu’une poignée. En conséquence, une étude récente suggère une alternative à ce scénario de la fusion au moins dans de nombreuses galaxies.
Cette conclusion repose sur l'hypothèse que l’accrétion de matière des naines blanches apparaît comme des sources de rayons X super-soft quand cette matière atteint l’état de lfusion nucléaire.
Di Stefano et ses collègues ont fait valoir que les données ne confirment pas cette hypothèse.
Dans un nouvel article Di Stefano va un peu plus loin. Il souligne que la fusion induite par la supernova doit également être précédée d'une époque au cours de laquelle une naine blanche accumule de la matière qui devrait faire l'objet de la fusion nucléaire. Les naines blanches vieillissent à des rythmes différents. Dans un système double de naines blanches, celle formée plus tôt accrètera de la matière en provenance de son compagnon plus lent. Si ces naines blanches produisent des rayons X, alors nous devrions trouver à peu près cent fois plus de sources de rayons X super-soft qu’aujourd’hui.

L'alternative proposée par Di Stefano, c'est que les naines blanches ne sont pas lumineuses aux longueurs d'onde des rayons X pour de longues périodes de temps. Peut-être que la matière autour d'une naine blanche peut absorber les rayons X ou que l’accrétion des naines blanches, émettent la majorité de leur énergie à d'autres fréquences. Si c'est la bonne explication, dit Di Stefano, "nous devons concevoir de nouvelles méthodes pour rechercher les ancêtres insaisissable de supernovae de type 1a. David A. Aguilar Directeur des affaires publiques hch
Centre Harvard-Smithsonian pour l'Astrophysique

COMMENTAIRES

Il Y a loin de la théorie à l’observation : en théorie, les supernovae de type 1A implique la présence d’au moins une naine et d’une étoile compagnon. En pratique, ce système est très rare et ne correspond pas au nombre de supernovae observées. Pour l’astrophysique contemporaine, il n’est pas question de changer le fond de la théorie, seul est proposé un mode différent d’observation du même phénomène de la fusion de 2 étoiles.

A priori, une vieille étoile dite naine blanche ne peut exploser par elle-même, étant en phase de refroidissement. Cependant, la rareté des systèmes binaires laisserait supposer que tel serait le cas et cette hypothèse serait en phase avec les observations. Mais cette alternative impliquerait de remettre en cause la théorie des naines blanches jusqu’à présent considérées comme des vieilles étoiles, pourtant très chaudes. De part en part, c’est tout le schéma sur la genèse et le développement des étoiles qu’il faudrait réviser. Mais, nous ne sommes plus à l’époque des révolutions et l’astrophysique actuelle peut continuer à vivoter quiètement sur ses anciens modèles.


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