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Musique: Warner s'offre le tourneur "Nous Productions"

Publié le 13 juillet 2010 par Pierrecaubel

INTERVIEW - Thierry Chassagne, président de Warner Music France, et Salomon Hazot, président de Nous Productions, qui produit notamment les concerts des Black Eyed Peas en France, expliquent leur rapprochement.


Face au déclin des ventes de musique enregistrée, les labels misent sur les diversifications. Dans ce contexte, Warner Music France, filiale de la major américaine, vient de s'emparer de Nous Productions, un des principaux producteurs de concerts -tourneurs- en France et en Europe, pour un montant non divulgué. Cette transaction succède au rachat par Warner du tourneur de Johnny Hallyday, Jean-Claude Camus Productions, en 2008.

Le FIGARO.- Deux ans après Jean-Claude Camus Productions, Warner Music rachète Nous Productions. Pourquoi?

Thierry CHASSAGNE. - Nous avons racheté Jean-Claude Camus Productions pour deux raisons: son savoir-faire en tant que premier producteur de spectacles d'artistes français et notre expérience réussie de travail commun sur les artistes de notre répertoire. Nous sommes aujourd'hui dans la même logique. Nous Productions produit de nombreux artistes Warner Music (dont Seal, Red Hot Chili Peppers, BB Brunes) et a une expertise de longue date du spectacle vivant. La société n'a que cinq ans mais son président, Salomon Hazot, a trente ans d'expérience et je le connais moi-même depuis vingt ans. Il y a une vraie cohérence stratégique.

Salomon HAZOT. - Jean-Claude Camus travaille avec des artistes français au quotidien, alors que Nous Productions a un éventail d'opérations plus internationales et plus ponctuelles comme l'organisation d'un concert de Green Day au Parc des Princes. Nous avons également la chance de connaître les équipes de Warner Music depuis de nombreuses années. Aujourd'hui, nous agrandissons cette famille. Au vu de l'évolution de ce métier, il était temps de rejoindre une maison de disques, d'être dans une équipe. Nous resterons indépendants physiquement et travaillerons avec Thierry et ses services pour optimiser le développement et en faire plus pour nos artistes.

Est-ce plus difficile d'être indépendant aujourd'hui?

S.H. - Les concerts fonctionnent bien si l'environnement autour de l'organisation est construit en concertation avec la maison de disques, si l'on évolue main dans la main avec elle. On ne fait pas de fortune sur les concerts, mais si c'est bien organisé, ça marche, et même très bien.

T.C. - L'idée est d'offrir à l'artiste la meilleure expertise. Les artistes essaient de remplacer les revenus du disque par les concerts, cela ne fonctionne pas. Nous voulons être un pont entre l'artiste, qu'il produise de la musique ou un spectacle, et son public. Notre philosophie est d'apporter les meilleurs services à l'artiste et à ses fans.

Est-ce pour éviter que vos artistes partent signer des accords globaux avec le géant américain du concert, Live Nation?

T.C. - Notre approche au niveau mondial est assez claire: il s'agit de donner le meilleur service à l'artiste. Nous acquérons des droits plus larges, qu'il faut exploiter correctement pour que l'artiste soit heureux et puisse pleinement s'épanouir. C'est notre responsabilité vis-à-vis d'un artiste qui nous confie sa carrière. On ne s'occupe pas de lui de manière industrielle mais artisanale.

S.H. - Quand on travaille avec des artistes internationaux et nationaux, on essaie de développer leur carrière dans le temps. On commence par des petites salles puis on les fait grandir. Ce qui n'est pas a priori la philosophie de Live Nation.

(Lire la suite de l'article de Marie-Catherine Beuth via Le Figaro.fr)


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