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Sniper : Ghost Warrior

Publié le 13 juillet 2010 par Gameinvaders

Ca fait déjà un moment que, pour vous et seulement pour vous, Gameinvaders teste de nombreux jeux. Nous essayons de rester le plus impartial qui soit. Aujourd’hui, je me suis frotté à Sniper : Ghost Warrior, un jeu Xbox 360 et PC, édité par Micro Application et développé par City Interactive. Oui, ce sont bien les fameux développeurs qui nous ont offert jusque-là des jeux inoubliables comme Alcatraz, Shutter Island, ou encore Combat Zone : Special Force. Autant vous dire que je pars avec une certaine appréhension.

Sniper : Ghost Warrior

Toujours faire attention au vent et à la distance de l'ennemi

Et bien croyez-le ou non, je me suis peut-être trompé, mais le premier niveau est beau avec une végétation riche et variée et un univers bien travaillé. Bien sûr, on retrouve quelques défauts comme des textures bumpées à l’extrême et un aliasing très prononcé. Aliasing qui va refroidir beaucoup de joueurs Xbox étant donné les ressources de la console. Mais là où le jeu peut séduire, c’est sur le concept, puisque depuis Sniper Elite aucun jeu de Sniper n’avait retenu mon attention. Là, City Interactive nous offre la possibilité d’incarner ce guerrier de l’ombre dans un jeu qui pousse le réalisme assez loin. Le sniper que vous êtes devra faire attention à la distance, au vent, à sa respiration et, bien sûr, il devra être discret pour ne pas se faire repérer par les troupes ennemies. Pour vous aider en mode facile ou normal, un point rouge vous indiquera sur la lunette de visée où vous devez tirer. En mode difficile, vous seul devrez faire le calcul pour déterminer comment le vent et la distance influenceront votre balle.

Sniper : Ghost Warrior

Une réalisation graphique réussie

D’ailleurs, j’ai trouvé cet élément du jeu extrêmement bien réussi, sans bug et très bien réalisé. Lorsque vous faites un tir spectaculaire, le jeu vous offre une cinématique excellente qui vous poussera à toujours chercher le moyen le plus vicieux d’éliminer ces ennemis. Maintenant que l’on sait que Sniper : Ghost Warrior a bénéficié d’une bonne réalisation graphique et qu’il possède un gameplay intéressant et finalement assez peu vu, on a hâte de s’attaquer au second niveau. Malheureusement, c’est là que les problèmes commencent, puisque le gros souci de ce jeu reste son nombre incroyable de bugs qui vont venir gâcher les 5 heures de jeu.

Sniper : Ghost Warrior

Protégé par les tonneaux, rien n'est moins sûr!

On prendra, pour commencer, l’exemple le plus rare mais le plus choquant,  à savoir des herbes et des feuilles en acier. Je m’explique : notre personnage est comme le nom du jeu l’indique, un guerrier de l’ombre. Son principal objectif pour remplir sa mission sans risque est de rester discret. Pour cela, on utilise souvent des hautes herbes afin de se cacher, un peu à la manière d’un Big Boss dans Snake Eater. Une fois allongé dans l’herbe, on se dit que tirer de là n’empêcherait pas la balle d’atteindre sa cible, à savoir la tête d’un garde à 200 m de sa position. Pourtant je me trompais, une feuille a réussi à stopper ma balle net, dévoilant ainsi ma position au garde. Garde dont l’IA est extrêmement limitée ou au contraire trop perfectionnée : la même espèce vous repérera caché dans des fourrés à 200 mètres, alors qu’elle n’en sera pas capable à 20 mètres de distance sur une route déserte. Ces bugs ou défauts sont nombreux : un camion à travers lequel les balles passent, des pièces trop sombres dans laquelle on ne distingue pas des escaliers indispensables pour poursuivre l’aventure…

Sniper : Ghost Warrior est donc un jeu à prix réduit, qui vous offrira 5 heures de jeu intéressantes mais sans grande conviction. Pourtant une chose est certaine, City Interactive s’est nettement amélioré avec ce jeu. Malheureusement, Sniper : Ghost Warrior laisse lui aussi un arrière-goût de jeu bâclé. Et tous les bugs, trop nombreux, gâchent l’entière expérience de jeu, qui aurait pu être vraiment réussie et intéressante. Même si le jeu est vendu à un prix réduit, ce n’est pas un prétexte pour le sortir bien avant la fin de ce qu’on aurait appeler un bêta-test. Finalement, je conseillerais ce jeu seulement aux grands patients ou à ceux qui tiennent absolument à réaliser des tirs d’exception. De là à dire qu’il mérite un intérêt sérieux… ce serait déraisonnable ! L’amusement n’est pas toujours au rendez-vous et au risque de me répéter, on ne doit ça qu’aux défauts, bugs, et à l’IA qui nous surprendra tout le long par son absurdité.


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