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Cuba libère les terroristes et putchistes cubains

Publié le 14 juillet 2010 par Hugo Jolly

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Sur un fond de plus sincères préoccupations

Cuba libère les terroristes et putchistes cubains qu’elle a arrêté en 2003, sans trop en faire de cas, certainement plus concernée par la potentielle guerre qui pourrait se dérouler vers la fin Juillet 2010, en Iran –mais qui déborderait de ces frontières…-.

C’est qu’une armada de grande envergure s’est placée en position de siège aux frontières de l’Iran, formée des armées navales, aériennes et terrestres états-uniennes et israéliennes. Certains de ces navires et sous-marins de guerre sont armés de «missiles à multiples têtes nucléaires», rappelant là la contradiction des propos paranoïaques de cet Axe avec ses gestes. Sans parler des mensonges sur l’Iran, qu’on nous avait répété sous George W. Bush Jr, à propos de l’Irak de Saddam Hussein –l’Axe du mal…-.

Les mensonges médiatisés d’un Empire

Mais pour revenir à Cuba, et je tiens à y revenir, il serait d’emblée opportun pour tout débat clair à ce sujet, sans totalitarisme, de mettre les faits au jour. Les dits «dissidents» n’étaient de fait que des traîtres à la nation drapés dans des linceuls de «révolutionnaires». Foutaise. Ces dits dissidents furent arrêtés avec du matériel subversif –prévoyant nuire à l’État de Cuba ou le renverser-, fourni par un État étranger. Le même crime, si commis aux États-Unis d’Amérique, est passible de la peine de mort, à titre de HAUTE TRAHISON.

De plus, nous connaissons la haine de Washington vis-à-vis le socialisme, elle qui est sous gouverne bourgeoise, de toute évidence. Et encore, tout honnête historien sait très bien par quels massacres –commis chez d’autres nations, contre celles-ci – sont passés les États-Unis d’Amérique pour arriver à leur hégémonie actuelle. Il faudrait donc tout un culot pour nier l’impérialisme des États-Unis d’Amérique, sachant qu’ils ont renversé officiellement plus de 45 États dans le monde en moins d’un siècle, qu’ils ont imposé les pires dictatures après le stalinisme et le nazisme, qu’ils ont massacré des millions d’êtres humains au nom de «leurs valeurs» partout dans le monde, qu’ils tirent les cordes sur plusieurs autres «démocraties» et qu’elle impose ses visions par les armes, tant économiques que par les armes à feu.

Durant des décennies, et plus encore, Washington a fait fi des autres nations avec qui elle partageait la Terre. Durant plusieurs décennies, Washington a bafoués toutes les règles élémentaires de «démocratie des autres nations», Washington a fait tuer ses opposants idéologiques partout sur la Terre. Elle a enlevé des millions d’individus, en a torturé autant et exécuté l’équivalent, sommairement, arbitrairement. Washington est sur tous les théâtres internationaux où il y a lutte de pouvoir. Et précisément lorsque le socialisme était du jour, Washington y était aussi, avec ses sbires, ses assassins, ses comploteurs, ses tortionnaires, ses saboteurs, ses terroristes, bref, ses agents de la CIA. Elle a même assassiné des présidents démocratiquement élus alors qu’ils étaient en fonction (Patrice Lumumba entre autre). Cuba n’y a pas échappé.

Tout au long des années où Cuba semblait s’isoler des autres nations du monde, de fait, ce n’était qu’un faible bassin de pays, apeuré par les menaces états-uniennes, qui faisait écho de ces menaces illégales et antidémocratiques. En réalité, plus de 190 pays de l’ONU condamnent depuis plus de 17 ans le Blocus exercé contre Cuba, et ces pays ont aujourd’hui des ententes sociales et commerciales avec l’île assiégée. Mais la réalité,  c’est que le droit d’exercer un Veto à l’ONU diminue toutes chances d’exercer la démocratie en son sein, et chaque fois qu’une condamnation des États-Unis d’Amérique ou de ses sbires a vu le jour, le droit de Veto était appliqué. Autrement dit, selon l’ONU et ses règles, Washington n’a jamais commis de crime à l’égard des autres nations (comme contre Cuba), ne commettra jamais de crimes à l’égard de ces nations et peut faire la morale aux autres nations, chez lesquelles  «elle ne commet pas de crime selon l’ONU»… Aberrant. Mais pourtant vrai.

Alors aujourd’hui, Washington et l’Union Européenne, toutes deux très en de ça des exemples qu’elles aimeraient que Cuba et les autres soient, font la comédie et manipulent l’information médiatique, au point d’en rendre Cuba coupable d’avoir emprisonné, pourtant, des gens qui auraient risqué la peine de mort aux États-Unis d’Amérique (pour haute trahison), pour le même crime. Et en réalité, ces putes à bourgeois –dont certains étaient bourgeois également-, nostalgiques de l’époque de Batista, où la bourgeoisie régnait en maître sur l’île déjà assiégée à cette époque, sont financées, armées et entraînées par Washington. Quant à l’Union Européenne, je vous renvois au fabuleux travail de monsieur Salim Lamrani, qui en avait long à dire sur les doubles-mesures qu’imposent celle-ci à Cuba.

La dissidence cubaine ne représente pas la volonté d’une nation.

Et si la dissidence cubaine était fabriquée de l’extérieur? Et si la dissidence n’était de fait qu’une poignée de gens financée à très haut niveau par la maison blanche? Eh bien! C’est précisément le cas! La maison blanche a bel et bien financé et organisé ces dissidents, qui ne représentent en rien la volonté de la population de l’île assiégée, assiégée ironiquement par les employeurs de ces dissidents!

En réalité, la population de Cuba, même si elle aimerait détenir plus de matériel et jouir comme d’autres, de ces babioles inutiles qu’on empile et refoule aux sites d’enfouissement ici, n’envie aucunement la liberté individuelle capitaliste, qui n’instaure au fait, que la liberté d’entreprendre à ceux qui en ont les moyens. Et par conséquent, qui dit moyens d’entreprendre, dit moyens d’exploiter. Et je ne crois pas que les Cubains sont envieux de la situation des pays de son calibre économique. Les Cubains n’envient certainement pas le système de santé dominicain, ou celui du Panama ou du Ghana. Et je ne crois pas non plus que les Cubains envient les États-uniens pour le leur, qui laisse en plan une population grosse comme cinq fois celle de Cuba!

En réalité, l’insurrection commandée par Washington n’est jamais venue.  Leur plan a échoué, et aujourd’hui, les Cubains peuvent regarder en arrière, puis en avant sans honte, sans remettre en question le socialisme lui-même. Les États-uniens ne peuvent pas en faire autant, sauf si les massacres ne les dégoûtent pas, et sauf si la démocratie ne leur est que superficielle. À toutes les nations que Washington a fait souffrir, les États-uniens ne s’en sont jamais excusé, tout au contraire! Ils ont récidivé. Et ils menacent aujourd’hui l’Iran, parce qu’elle voudrait faire ce que Washington fait, elle et ses sbires –Israël et les États-Unis d’Amérique possèdent un arsenal nucléaire qu’ils interdisent à l’Iran, défaite de la dictature du Sha. Car sous le Sha, Washington avait tenté de nucléariser l’Iran! Ironie? Non! Hypocrisie! Les armes nucléaires ne dérangent guère Washington, c’est «qui les possède» qui gêne amplement Washington, qui en possède également.-.

En réalité, la dissidence n’était qu’un groupe de mercenaires, à la solde de Washington. Ils ne représentaient pas un courant, ni une volonté populaire. Au contraire, les Cubains continuent après 50 ans de croire que c’était le bon choix, la bonne chose à faire que de nationaliser les moyens de production cubains. Mais c’était surtout leur droit, que n’ont pas respecté Washington et ses sbires. Et pour punir Cuba, Washington lui a imposé un Blocus illégal, d’ailleurs condamné par l’O.N.U.. Ensuite, étant donné que Washington ne s’arrête jamais à la légalité des choses, elle a orchestré des tentatives d’assassinat de Fidel Castro. Comme elle l’a fait pour d’autres dirigeants qui ne lui plaisaient pas ailleurs dans le monde. Ces tentatives vaines, Washington a fait du sabotage, largué des produits chimiques et bactériologiques sur les champs et les élevages cubains. Elle a ensuite financé du terrorisme. Par exemple, la CIA, l’organisation terroriste états-unienne par excellence,  a organisé des groupes de commandos, en vue de débarquer sur l’île cubaine et d’y installer un régime docile et servile –cela se passe en 1961, deux ans après la chute de Batista, le pion de Washington…-. Le débarquement de la Baie des cochons raté, Washington se venge sur les Vietnamiens, qu’elle tuera par millions avec ses épandages de l’Agent Orange et le largage 22 millions de tonnes de bombes –Sous de faux prétextes, aujourd’hui démentis, que la flotte états-unienne était attaquée par le Vietnam!-!

Plus tardivement, Washington paiera des mercenaires tels que Luis Posada Cariles –Elle le payait déjà depuis au moins 1961, où il a participé, lui aussi, au débarquement raté de la Baie des cochons.- pour «terroriser l’État cubain». Celui-ci posera des bombes dans des discothèques et des hôtels cubains. Puis, le 6 octobre 1976, il fait exploser l’avion commercial cubain 445, ce qui a coûté la vie à 73 personnes à la Barbade, incluant toute l’équipe junior d’escrime cubaine qui venait de remporter les jeux panaméricains. Bref, Washington qui interdit aux États de l’Axe du Mal de faire du terrorisme, ose se permettre ces droits qu’elle nie aux autres. -Ce n’est pas sans rappeler que dans les années 90, c’est Washington qui faisait exploser les voitures de Bagdad!-

Finalement, tout ce que l’on peut réitérer, c’est que Cuba vient de relâcher une bande de terroristes sans scrupule, financés à même les impôts des prolétaires états-uniens, pour accomplir ce que ces mêmes prolétaires états-uniens tentent soit disant de combattre dans des pays souverains, en y laissant leur vie. Cuba vient de laisser s’échapper des traîtres qui sans l’ombre d’un doute, récidiveront, au nom du ô capital et des intérêts qu’ils en retirent, manifestement.  C’est que c’est payant d’être un dissident antisocialiste…

Je ne voulais donc que corriger les mensonges honteux de nos médias de masse adorés, dont Radio-Canada, qui parle elle aussi de libération de prisonniers politiques -Assez ironique que Washington n’en dise aucun mot quant à son alliée inconditionnelle la Colombie, qui détient bien plus de prisonniers politiques que quiconque en Amérique latine!-, alors que ces gens n’ont guère été emprisonnés pour des raisons politiques, mais parce qu’elles détenaient du matériel subversif en vue de renverser l’État cubain, et que ce matériel fut fourni par un État étranger, ce qui constitue un acte de haute trahison, qui aux États-Unis d’Amérique, serait passible de la peine de mort. En bref, jamais Washington ne reconnaîtra la légitimité de ce qui se passe à Cuba, tant que celle-ci ne pliera pas au diktat de la bourgeoisie internationale, soit au salariat, donc au capitalisme. Les libertés que Washington prétend défendre, ne sont de fait que celles que les bourgeois obtiennent avec leurs capitaux, et qu’une masse laborieuse ne pourra jamais obtenir, étant donné qu’elle sera éternellement soumise au salariat de ces premiers. Les libertés que défendent donc les sbires de la bourgeoisie internationale ne sont que celles d’une minorité parasitaire, qui viennent brimer celles de la majorité populaire et laborieuse de ne pas se faire exploiter par cette minorité parasitaire qui n’a rien de légitime d’autre que le fait qu’elle possède les capitaux, dans un système économique où ces derniers sont indispensables pour jouer quelconque rôle, de quelconque importance.

Et pour terminer, j’aimerais rappeler qu’aux États-Unis d’Amérique, il existe aussi des prisonniers politiques. Plus de 1000 selon plusieurs sources indépendantes du département d’État! Même des prisonniers d’exception sans droit –GUANTANAMO-! Et les droits de l’homme ne sont pas respectés non plus, selon Amnesty International -Et cela, sans considérer les prisonniers politiques détenus dans des prisons secrètes états-uniennes à l’étranger…-. En fait, Amnesty International a un bien plus gros dossier états-unien que cubain! Et certains des «prisonniers politiques cubains» en étaient de droit commun. Par exemple, Radio-Canada et LaPresse ont parlé d’Orlando Zapata à Cuba, qui était, selon eux, un prisonnier politique. Or, Orlando Zapata était un prisonnier de droit commun, arrêté pour assaut contre son voisin et divers autres méfaits publics –exhibitionnisme par exemple-, dont l’assaut des forces de l’ordre –et les policiers de Toronto seraient très mal placés pour critiquer l’arrestation d’Orlando Zapata!-.

Les médias de masse – Les médias de masse ne vous diront pas que Cuba fut attaquée par 5 780 attentats terroristes, commis par des mercenaires à la solde de Washington, qui auront jusqu’ici coûté la vie à 3 478 personnes depuis 1959.-, même si nationalisés, ne servent que les intérêts de l’État qui les emploie, en l’occurrence ici, un État capitaliste canadien qui ne se retient pas pour féliciter les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par ses amis idéologiques du moment, au nom du ô capital.



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