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Le "mur" de Joukovski

Publié le 14 juillet 2010 par Feydharkonnen

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 Le mur de Joukovski est la somme des résistances qu'un flux d'énergie utilise, dans un premier temps, pour se mobiliser sur une ligne ou parcours, et qui finalement lui sert de bouclier pour revenir, en énergie augmentée, en direction de son point de départ.

   C'est un concept innovant de la théorie des chocs.

   Actuellement, les physiciens affirment que l'Univers est né voici 10 ou 15 milliards d'années; et donc ils recherchent -et même trouvent- des images de cette création pas comme les autres: car cette "création" semble venir... de nulle part !

Mais se retourner sur la ligne du Temps est insuffisant pour expliquer la pérennité et surtout les modifications continuelles apportées - par le vivant-  à cet Univers.

Beaucoup pensent donc que l'Univers s'auto-entretient, se reconstruit entièrement, d'instant en instant, soit en repassant sans cesse, et pour une grande part de ses éléments, au-delà du mur de Joukovski, soit en maintenant une relation avec ce qui se passe au-delà du mur.

L'étude du "mur" nécessite l'examen de phénomènes naturels qu'il est intéressant de modéliser, indépendamment de la physique actuelle, qui se limite à considérer uniquement la réalité physique comme la seule balise espace-temps qui existe -et que nous puissions percevoir.

Dans cette étude, il faudra distinguer le "mur perceptif de joukovski" et le "mur physique de Joukovski" dont le premier ne se distingue du second que parce que c'est l'homme qui envoie le flux d'énergie par sa seule conscience (voir définition au début de cet article).


Le mur "perceptif" de Joukovski


Pour servir d'introduction à l'étude du Mur de la Perception, nous allons nous servir du phénomène tourbillonnaire appelé "allée de Karman"; il ne s'agit pas encore ici d'expliquer ce phénomène physique, mais de s'en servir pour montrer les limites perceptives humaines actuelles.

Ci-contre: superbe animation de la fabrication d'une "allée de Karman", traînée de tourbillons liés; ici, simulation de l'action d'un débitmètre à effet vortex.


En fait, un flux de liquide s'engage dans une canalisation, en venant de la gauche, puis contourne une butée mobile, qui agit en modèle vibratoire*. Cette butée repousse successivement le flux de liquide en-dessous ou au-dessus, puis l'envoie vers la droite.

De cette manière, des spirales tourbillonnaires liées entre elles, se forment.

Pour en arriver au modèle perceptif, partons du principe que toute la partie gauche de cette animation est cachée par un mur invisible (cachons le point-axe blanc et son propre entourage, par une feuille de papier: nous ne voyons que des tourbillons liés, venant d'on ne sait où.

  Mais faisons un pas de plus: regardons de nouveau les tourbillons qui sont montrés ici : ils sont expansifs et reliés entre eux par des liens visibles, qui les montrent correlés; oublions aussi ces liens.

Et fabriquons un "cache", un cadre, c'est-à-dire une feuille de papier appliquée sur l'écran de cet ordinateur, avec un "trou" pour ne laisser voir que les particules tourbillonnaires..

  Dès lors, nos possibilité de perception deviennent limitées, et nous ne percevons plus que des particules vertes ou rouges, se remplaçant mutuellement...

C'est ce que l'on appelle un "écrémage de la perception": nous ne voyons plus ce qui se passe au-delà du cache et encore moins au-delà du mur...

Si, pour clôturer le tout, nous accélérons à toute vitesse ce processus, toujours en fixant l'entrée au milieu du cadre, alors ces "vortex" deviendront pour notre perception des particules solides, ni vertes ni rouges,  apparemment identiques à elles-mêmes et nous diront qu'elles sont éternelles...

Notre perception est ainsi faite, que même par les outils que nous fabriquons (les microscopes de tout type) -comme extension à notre corps-  nous ne pouvons encore voir les fluctuation de l'apparition d'une réalité particulaire dans notre espace-temps ainsi "écrémé",  ni "le point d'assemblage" ou de création d'une particule.

Il nous fallait faire un détour par les "allées de Karman" (et nous y reviendrons, plus loin) pour expliquer que la réalité est avant tout une réalité ...perçue .


* vibratoire: tout mouvement de matière ou énergie passant par un point et repassant en sens inverse face à au même centre considéré, est une vibration.



à suivre, pour cette portion d'article


Le mur "physique" de Joukovski


Mais quittons pour un temps ces assertions sur la perception, et revenons au "mur physique" de Joukovski, concept liés aux "coups de bêlier" en retour d'énergie.  Ses travaux sont cités un peu plus bas, mais voyons encore aujourd'hui à quoi nous sommes confrontés, parfois, à propos de ces chocs.


Voici un accessoire (explosé!) de distribution d'eau, (fabriqué par Snap-Tite) du service des eaux de l'Etat de new York, accessoire disponible à l'air libre, car les pompiers s'y étaient "connectés" avec une lance à incendie, dans une intervention en mars 2009.

La pompe mobile des hommes du feu était pourtant équipée d'une vanne d'absorpsion à ouverture progressive, meilleur moyen préconisé contre les retours d'énergie.

Juste avant la rupture, les pompiers présents dans les environs ont entendu un grand bruit sourd, similaire à un coup de feu...et ce voilà le résultat !

Pour une explosion en live, click here

Ci-contre: joints d'expansion détruits par des coups de bélier -image tirée de ce site: cliquez ici

Grâce à ses expériences, l'ingénieur Joukovski trouva que la principale cause de ruptures dans les canalisations était une brusque élévation de pression dans ces conduites, due à la fermeture rapide des vannes d'arrêt.

   Extrait du livre de S. Strijevski (voir plus bas) :   "Venant buter contre une vanne rapidement obturée, la masse considérable de liquide circulant dans la conduite s'arrête presque instantanémeent et crée au voisinage une pression très élevée, analogue à celle que produirait un choc.

Les parois de la conduite et le liquide étant élastiques, la zone des hautes pressions se propage ensuite le long de la conduite à une très grande vitesse, à peu près égale à environ 1000 mètres par seconde (pour une conduite métallique remplie d'eau).

C'est ce phénomène connu sous le nom de "coup de bélier" qui provoquait la rupture des aboutements et des parois de la conduite."

Mais cette explication est-elle satisfaisante ? C'est à voir...parce que le rapport entre l'onde de pression et les sons (les bruits de canon que l'on entend dans les canalisations) qui l'accompagnent est aussi surprenant, à y regarder de plus près

De même pour les éclairs et les sons qui l'accompagnent...Nous y reviendrons plus tard.

Il est évident que les ingénieurs n'ont pas encore la solution véritable pour pallier à l'impaction des ondes de choc . Cette notion d'impaction est d'ailleurs étrangère à la physique actuelle, qui n'a pas encore pris soin de considérer que la plus ou moins grande soudaineté d'apparition d'un évènement est un paradoxe à considérer avec le contexte qui l'entoure .

Une solution:  au lieu de tenter de tamporiser (atténuer, amoindrir, "évacuer par le bas",  verbe issu du mot : tampon) la charge énergétique, il serait nettement préférable de l'accélérer ( "sortir - de la balise espace-temps- par le haut" ) , un peu comme les judokas évacuent la charge énergétique en l'accélérant par une frappe au sol, quand ils tombent. 

Ici, Vladimir Poutine met au sol son adversaire...qui frappe le sol.


De même que parmi les pratiquants du "catch", deux aversaires tombant ensemble arrivent même à évacuer leur charge commune  ( représentée ou "doublée" par son onde de choc ), pour éviter d'être détruit par le retour de l'onde à l'intérieur de leur corps; aucun des deux protagonistes ne souffrent alors du moindre traumatisme !

C'est la vraie raison pour laquelle les enfants ou les débutants ne doivent imiter ces sports spectaculaires: il faut en connaître les lois...

Ici, deux pratiquantes du catch dans ce qu'est le wrestling américain; l'une d'elle va frapper le sol, ou c'est l'éclatement assuré de quelques structures corporelles...

   Le "mur" de Joukovski est donc ici, partout ...et nulle part. Pour comprendre sa position dans le réel, il faut apprivoiser la notion de "présence".... Prenons l'exemple de bolides divers subitement "capturés" par l'objectif instantané d'un appareil photo...

   Sur cette superbe image tirée du site parlant de Ken Block, pilote américain, nous croyons voir différents objets occupant leur propre espace, simultanément entre eux, et face au photographe...

Il n'en est rien: le photographe coexiste à peu de choses près avec les montagnes, la moto roule et coexiste à la même vitesse que l'auto qui la suit, et l'avion vole à une vitesse bien plus grande encore que celle des autres

   On l'a compris, le "temps de présence" d'un objet est fonction de sa vitesse relative par rapport à un autre objet considéré, ou par rapport à l'observateur.

  

   Ci-dessus: Ken Block et Ricky Carmickaël  top gear

à suivre pour cette portion d'article

Nikolaï Joukovski et son oeuvre

Joukovski a travaillé avec une telle maturité et un tel

sens du "droit au but" sur les traînées tourbillonnaires,dans l'avionique, par exemple, dès la fin du  19ième siècle, qu'encore aujourd'hui, dans le secteur de la maintenance du matériel de télécommunication, l'on fait appel à des hélicoptères russes pour poser ou remplacer les gigantesques pylones de télévision.

  Il est temps, à présent, de parler de cet ingénieur russe fabuleux né en 1847 et mort en 1921.


Nikolaï Egorovitch Joukovski est né 

le 17 janvier 1847 au village

d'Orékhovo, Russie

Ok: nous voilà branchés sur un personnage haut en couleur de l'ex- Russie tsariste, et mis à l'honneur pendant la période soviétique.

extrait du livre montré ci-dessus... " Entre 1890 et 1900, Nikolaï Joukovski écrivit 44 travaux traitant de mécanique appliquée qui se rapportent aux lois du mouvement des corps solides et liquides. Ses recherches hydrodynamiques sur l'al'alimentation en eau de la ville de Moscou sont devenues particulièrement célèbres. Elles furent couronnées par son mémoire bien connu Sur les coups de bêlier dans les conduites d'eau, publié en 1898 et devenu clalssique.

  Ce travail a les origines suivantes : à la fin du XIXième siècle, dans plusieurs villes et notamment à Moscou, on enregistra de plus en plus fréquemment des ruptures de conduites maîtresses du réseau de distribution des eaux.

Les causes de ce phénomène étaient inconnues. Grand nombre de chercheurs ont essayé en vain d'expliquer ces avaries.

N. Zimine, directeur du Service des eaux de Moscou, s'dressa à Joukovski dont il avait été l'élève.

Pour étudier à fond ce phénomène complexe et dangereux qui compromettait l'alimentation normale en eau d'arrondissements entiers de Moscou, Joukovski construisit un grand réseau expérimental de conduites d'eau de différents diamètres.

  Venant buter contre une vanne rapidement obturée, la masse considérable de liquide circulant dans la conduite, s'arrête presque instantanément et crée au voisinage une pression très élevée, analogue à celle que produirait un choc.

Les parois de la conduite et le liquide étant élastiques, la zone de hautes pressions se propage ensuite le long de la conduite à très grande vitesse, à peu près égale à environ 1000 mètres par seconde (pour une conduite métallique remplie d'eau).

C'est ce phénomène connu sous le nom de coup de bélier qui provoquait la rupture des aboutements et des parois de la conduite.

   Après avoir mis en évidence les principaux facteurs physiques qui interviennent dans ce phénomène, il en établit la théorie, fondée sur de rigoureuses démonstrations mathématiques, ce qui lui permit de proposer des méthodes pratiques pour son calcul.

L'application de cette théorie permit de trouver un remède simple contre les avaries: il suffisait d'installer un dispositif spécial pour la fermeture lente des vannes et des robinets.

   La formule de Joukovski pour la détermination du temps nécessaire à l'obturation des conduites d'eau (sans production de bélier hydraulique) a été publiée en 1904, soit 6 ans plus tard, par l'ingénieur français Alliévi...."

 Formule de Joukovski , cliquez ici

Article en construction   (à suivre)

Feyd Harkonnen


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