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Courriel envoyé à Carole Papazian, du Figaro

Publié le 15 juillet 2010 par Lecriducontribuable

Bonjour Mme Papazian,

Je suis Roman Bernard, rédacteur en chef du site web du Cri du Contribuable, le journal deContribuables Associés.

Étant abonné aux newsletters de « Mon Figaro Business », j’ai reçu la dernière, ci-dessous, de « Prospective Placements ».

J’ai été agréablement surpris du titre « Fiscalité : donnant, donnant ? ».

Néanmoins, dès que j’ai commencé la lecture de votre article, je n’ai pu manquer de relever plusieurs erreurs, que voici :

  • Tout d’abord, vous écrivez que « [l]‘an prochain, les niches fiscales devraient être moins généreuses »… En quoi les niches fiscales, c’est-à-dire les exonérations d’impôts, sont-elles « généreuses » ? Dire cela revient à dire que l’argent que l’État ne prélève pas lorsqu’il permet une exonération d’impôt est une dépense de l’État. Et donc, au final, que l’argent appartient en premier lieu à l’État, et que celui-ci en concède une partie (sans cesse plus réduite) aux contribuables… Cette erreur d’optique est compréhensible d’un politique, mais pas d’un journaliste !
  • De même, vous écrivez que « l’état des finances publiques ne permet à l’évidence guère d’autres « cadeaux » ». Mais en quoi le fisc fait-il des « cadeaux » aux contribuables lorsqu’il réduit un prélèvement obligatoire ?
  • Vous écrivez ensuite : « En temps de crise, d’accroissement des inégalités, supprimer l’ISF sonnerait certes comme une hérésie politique, voire une provocation. » Puisque, comme vous l’écrivez plus haut, l’ISF touche en majorité les classes moyennes, en quoi serait-il provocateur et politiquement hérétique de supprimer cet impôt qui, contrairement à son objet initial, touche en majorité des Français qui ne sont pas particulièrement riches ?
  • Vous écrivez enfin : « Bon, on ne supprime pas un impôt parce qu’il ennuie les contribuables, c’est sûr. Et à l’heure de la rigueur et des économies obligées, encore moins qu’à tout autre moment. » Quel est le rapport entre la nécessité (avérée) de faire des économies et la suppression d’un impôt ? Les économies que la puissance publique doit effectivement réaliser à l’avenir portent sur leurs seules dépenses, et non sur leurs recettes !

Bien cordialement,

Roman Bernard

Le Cri du Contribuable


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