Aujourd’hui en plein coeur de l'été, des congés et du tour de france, nous allons parler de l’invention de ce petit morceau de caoutchouc magique qui comble de bonheur les nombreux amateurs du monde entier d’un loisir à portée de toutes les bourses !
J’ai nommé la Rustine.
Le début du vingtième siècle voit l’essor de l’automobile qui reste encore un bien de consommation au dessus de bien des budgets, contrairement à la petite reine qui a rapidement trouvé de nombreux adhérents.
Les amateurs de vélo sont alors plus d’un million en France. Le mauvais état des routes à cette époque rend la pratique cycliste sujette à de nombreuses crevaisons et les moyens de réparations rapides existants sont assez aléatoires.
Louis Rustin (1880-1954), outre sa passion pour les courses de vélo, a ouvert à Paris en 1903 un atelier de rechapage de pneus automobiles. Il cherche un moyen de dépanner promptementt son vélo lors des épreuves auxquelles il participe.
Il a déjà mis au point un dispositif en 1908, une bande de cuir à coller à l’intérieur des boyaux mais il cherche un moyen simple, fiable et rapide pour tous .
La première guerre mondiale va interrompre pour un long moment ses recherches. Mais en 1921, sa technique lui semble enfin au point et il dépose le brevet de son invention tout bonnement appelée la Rustine : une petite rondelle de caoutchouc adhésive destinée à reboucher les crevaisons. Un accessoire qui va illico devenir indispensable à tout amateur de bicyclettes.
10 ans plus tard, la société de Louis Rustin fabrique près de 30 millions de rustines par mois avec un slogan immuable « Unis pour la vie ».
De nos jours, chacun a tendance à utiliser une bombe anti-crevaison et à changer directement la chambre à air entière plutôt que réparer mais prèvoir un paquet de rustine pour les sorties longues s'avère encore bien utile.
Voici en tout cas un article de circonstance pour les représentants du gouvernement actuel qui aimeraient bien avoir à leur disposition de quoi colmater les nombreuses fuites qui pertubent leur quiètude estivale .
Car c'est quand même un monde d'avoir une majorité des titres de presse écrite, de médias audiovisuels réunis dans des mains amies, de nommer les présidents des chaines publiques, de placer ses amis et les amis de ses amis à tous les postes clefs etc...etc..., et de ne pas pouvoir compter sur la discrétion de journalistes indélicats pour mener ses petites affaires tranquillement.