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Rocky horror picture Fish

Publié le 15 juillet 2010 par Fred Desbordes

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Cela n'aurait pas du se passer comme ça, l'histoire ne pouvait pas finir ainsi, aussi tragiquement. Et pourtant, la vie peut prendre une tournure inédite, même pour des sardines.

Imaginez, un sac plein de poissons morts, grelottants dans un frigo, oubliés entre deux tomates sans âge et poilues et un pot de beurre de cacahuète, vieux souvenirs improbables et odorants. Vous hésitez à les faire cuire, redoutant l'intoxication alimentaire. Et pourtant… Y'a pas meilleur que des sardines cuites en pleine air, un filet de citron et une noisette de beurre.

Le sac bleu aux écailles scintillantes vous fait longuement tergiverser. On utilise la boule magique ou pas ? On les mange ou pas ? A la poêle ou au barbecue ? Elles attendront un jour ou pas ? Finalement, vous vous dîtes que ce ne sont jamais que des sardines, un peu frêles, un peu pâles mais des sardines quand même. Et puis, honnêtement, vous n'avez pas très envie de sortir l'attirail du parfait chef cuistot ni d'allumer le gaz.

Titus, lui, adorerait ces sardines au fumet prononcé. Rien de tel pour varier l'alimentation d'un chien et le poisson est riche en Oméga 3, excellent pour la mémoire. Allez, 700 grammes de sardines crues dans la gamelle de Titus ne lui feront pas de mal.

Non, ça ne devait pas se finir comme ça. Techniquement cela aurait du constituer un excellent repas au chien, qui, en bon animal de compagnie, se serait roulé sous la table du salon de contentement après un dîner pareil. Et pourtant…

Une heure plus tard, le pauvre Titus gémit sous le lit, lappe le carrelage et se contorsionne comme une chinoise au cirque du soleil. Puis, un bruit immonde, un râle plein d'arêtes sors de dessous le lit où vous êtes en train de lire un article de Biba. Et le chien qui surgit et demande à sortir.

Vous pénétrez de plein fouet dans le “Rocky horror picture Fish”. L'odeur est insoutenable. Imaginez des sardines en décomposition qui ont transité 60 minutes dans l'estomac d'un chien et vous comprendrez pourquoi, même après avoir nettoyé, aéré, re-nettoyé, lavé à grande eau, utilisé une bombe de désodorisant et quatre encens pour masquer l'odeur, oui, imaginez l'état du carrelage sous mon lit…

Ce soir je dors sur le canapé…


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