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Au sujet du ‘ Nombre d’élèves par classe ‘

Publié le 16 juillet 2010 par Perceval

La Fiche adressée aux I.A., sur les économies suggérées, pointe les effectifs par classe

Peut-on sur cette question, se faire une idée précise  …?

  • Je viens de lire le document: “ L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français: Estimations à partir du panel primaire 1997 et du panel secondaire 1995,” Etude conduite par: Thomas Piketty (EHESS) et Mathieu Valdenaire (EHESS).ICI le fichier “Impact taille effectif classe”

Je retiens ces quelques points, d’abord sur les difficultés d’une telle étude:

- ” Les statistiques descriptives nous ont déjà permis de constater l’affectation des meilleurs élèves aux classes les plus chargées. La conséquence de cette affectation des meilleurs élèves à des classes de taille plus élevée est que, comme pour le primaire, le coefficient reflétant l’impact de la taille des classes sous-estime le véritable effet causal de la taille des classes, voire aboutit à un effet de sens opposé : sans contrôle, les élèves scolarisés dans des classes plus grandes réussiront mieux. “

Une interprétation possible est que la façon de noter dans le cadre d’un contrôle continu dans une classe ou dans un établissement dépend de la composition sociale de l’établissement : il semble que dans les établissements les moins favorisés, les notes au contrôle continu soient moins « sévères » que dans les autres établissements (ce que l’étude du rapport entre note au contrôle continu et note à l’examen terminal dans la base brevet exhaustive confirme). Comme le pourcentage d’élèves défavorisés est également lié avec la taille des classes, l’utilisation de cet indicateur de résultat pose problème…

Il reste néanmoins que l’impact de la taille de classe au collège, s’il apparaît particulièrement fort en Zep, n’est pas comme au primaire systématiquement plus élevé pour les élèves de catégories défavorisées. “

L’étude a du mal à repérer les effets lors d’un “Effet de seuil” ( pour un élève supplémentaire) … ” Les variations de tailles de classes occasionnées par le franchissement des seuils d’ouverture et de fermeture de classes et exploitées dans nos estimations ne se sont pas accompagnées de dispositifs spécifiques d’accompagnement pédagogique et de modification des pratiques des enseignants. Ces effets de seuils se produisent de façon aléatoire chaque année dans des milliers d’écoles, souvent dans des directions opposées d’une année sur l’autre, et ne donnent lieu à aucun accompagnement particulier. “

” Au Lycée et en conclusion : les effets de la taille des classes paraissent faibles, pour les catégories de catégories défavorisées comme pour les élèves plus favorisés. Non seulement l’effet de la taille des classes en terminale n’apparait significatif pour aucune catégorie d’élèves, mais en outre les coefficients obtenus ne sont pas significativement différents entre les catégories considérées : il est impossible d’affirmer au vu de ces résultats que l’impact de la taille des classes de terminale est plus fort pour les catégories défavorisées, contrairement aux résultats obtenus pour le primaire et le collège.”

” La faiblesse de l’impact de la taille des classes dans les filières générales du lycée ne semble pas liée à la nature des élèves qui fréquentent ces classes. Il semble plus probable que ce soit simplement la nature de l’enseignement et de la relation pédagogique, qui n’est évidemment pas la même en début de primaire, au collège et en terminale générale, qui implique que la taille des classes est une variable importante pour la réussite des élèves au primaire, et à un degré moindre au collège mais ne l’est plus pour les élèves des séries générales des lycées.”

  • J’ai également lu le rapport intitulé:  “Les recherches sur la réduction de la taille des classes ” de Denis MEURET Université de Bourgogne, IREDU Janvier 2001 Rapport établi à la demande du Haut Conseil de l’évaluation de l’école.”

” De 1966 à 1996, en France, la taille des classes a diminué de 47% en Maternelle, de 20% en Elémentaire, de 11% en collège et de 3% dans les lycées d’enseignement général et technique. Encore ce dernier chiffre est-il trompeur puisque, dans ces lycées, le taux d’encadrement des élèves par les enseignants, lui, a augmenté sur la même période de 14%, en partie parce que, au sein de classes aussi grandes qu’auparavant, les élèves se voient proposer plus souvent des enseignements en petits groupes.”

“Les principaux facteurs individuels qui , au début d’une année scolaire, permettent de prédire les progrès d’un élève sont bien connus : son niveau dans la matière considérée, son sexe, sa situation sociale…” Par exemple, une grande classe composée de bons élèves pourra être efficace à cause du second caractère et non du premier.

Sur les 14 études américaines qu’ils ont estimées « bien contrôlées », l’effet de la réduction n’était pas linéaire : quasi nul pour une diminution de 40 à 20 élèves, moyen de 20 à 10, fort en dessous de 10.

- Cependant, elles reconnaissaient que le coût était élevé : « Obtenir un accroissement de 10% des performances des élèves demanderait que l’on diminue la taille des classes d’un tiers à la moitié… et que l’on multiplie donc le coût des écoles dans la même proportion ».

En France, Ces études mesurent l’effet de la taille des classes sous contrôle du niveau initial des élèves et de leurs caractéristiques sociales, mais pas sous celui de la qualité des enseignants, des établissements ou, bien sûr, des effets d’éventuelles stratégies volontaires des parents les plus soucieux de la réussite de leurs enfants, qui s’arrangeraient pour les mettre dans de petites classes. Une autre limite est qu’elles ne distinguent pas l’ampleur des effets en fonction des caractéristiques des élèves.

- Pour être efficace, la réduction doit être importante et amener les classes nettement en dessous de 20 élèves.

- Une réduction importante ne conduit qu’à un effet faible, de l’ordre de 0.2 écart-type, soit, pour un élève médian, un gain de 8 rangs sur 100 ou de 2 rangs dans une classe de 25.

- Pour les élèves défavorisés, cet effet devient important. Il peut atteindre 0.4 écart-type, soit un gain de 16 rangs sur 100.

- Cet effet perdure longtemps après que les élèves ont rejoint de grandes classes. Si ce caractère durable exige ou non que la fréquentation des petites classes dure plus d’un an est discuté.

Les études corrélationnelles, en France comme aux Etats Unis, donnent des résultats moins probants, dans le primaire comme dans le secondaire. Certaines études concluent en faveur des grandes classes, d’autres en faveur des petites, la plupart à des effets non significatifs. Les modalités précises de la baisse, les mesures d’accompagnement, importent sans doute fortement. “

Voilà, ce que je retiens de la lecture d’études qui semblent sérieuses, et qui reconnaissent la difficulté de la ‘ mesure ‘..

Cependant ces études ne prennent pas en compte la charge de travail de l’enseignant, la pénibilité du travail , la disponibilité du professeur … etc


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