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Le dépannage sur autoroute, un système encore opaque

Publié le 16 juillet 2010 par 40millionsdautomobilistes

Le dépannage sur autoroute, un système encore opaqueChaque année, 300 000 auto­mo­bi­listes tombent en panne sur des auto­routes, et doivent uti­li­ser l’une des bornes SOS orange dis­po­sées tous les deux kilo­mètres le long de la bande d’arrêt d’urgence. 850 dépan­neurs agréés sont là pour remor­quer leur voi­ture jusqu’à leur centre de répa­ra­tion ou vers le lieu du choix de l’automobiliste. Ils peuvent aussi, quand c’est pos­sible, répa­rer la voi­ture sur place.

Ces dépan­neurs se par­tagent le ter­ri­toire auto­rou­tier fran­çais. Ils sont en effet affec­tés à un sec­teur de 20 km (40 km pour les 150 dépan­neurs de camion agréés). Par­fois, le dépan­neur est seul sur son tron­çon d’autoroute. Par­fois, il par­tage ce der­nier avec un, deux, voire trois autres dépanneurs.

Le mon­tant de la pres­ta­tion est fixé par décret : 112 euros pour un dépan­nage en semaine et entre 8h et 18h, 168 euros (soit 50 % plus cher) pour un dépan­nage entre 18h et 8h, les week-ends et les jours fériés. S’ajoutent à ces frais le coût de la main d’œuvre lorsque l’opération dure plus d’une demi-heure, ou lorsque l’automobile est remor­quée plus loin que les 5km régle­men­taires après la sor­tie de l’autoroute (et cela peut vite être très cher).

L’agrément est conféré par les conces­sion­naires auto­rou­tiers, avec l’accord d’une com­mis­sion inter­dé­par­te­men­tale pré­si­dée par le pré­fet du siège de la com­mis­sion. Pour obte­nir un agré­ment, le dépan­neur doit être dis­po­nible 365 jours sur 365, 24 heures sur 24, et pou­voir se rendre en moins de trente minutes sur le lieu de la panne. Un sys­tème en appa­rence trans­pa­rent, mais la réa­lité est plus complexe.

En effet, cer­tains agré­ments datent des années 1980, voire 1970. Même si l’agrément doit être rééva­lué tous les ans, il appa­raît que les pra­tiques ne sont pas aussi claires. C’est pour­quoi le Conseil de la concur­rence, le 16 février 2009, a décidé que les socié­tés auto­rou­tières avaient trois ans pour mettre en place la concur­rence entre les dépan­neurs et cla­ri­fier leurs appels d’offres, et devaient limi­ter les conces­sions aux dépan­neurs d’automobiles à cinq ans.

Dans l’attente de cette mise en concur­rence béné­fique à l’automobiliste, comme elle existe en Bel­gique, au Royaume-Uni ou en Suède, il convient d’être pru­dent avec les dépan­neurs (impo­sés, donc) que vous appelez.

Cer­tains n’hésiteront pas à pra­ti­quer des inter­ven­tions de plus d’une demi-heure afin de pra­ti­quer des tarifs sup­plé­men­taires qui, eux, ne sont pas réglementés.

D’autres peuvent pro­po­ser de conduire la voi­ture jusqu’au conces­sion­naire de la marque, et ainsi fac­tu­rer des frais de remor­quage exorbitants !

Le réflexe à avoir : appe­ler son assu­reur, qui indi­quera la marche à suivre, et, dans la plu­part des contrats, pren­dra en charge le dos­sier du dépannage.


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