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Bezette Stad / Ville occupĂŠe

Publié le 06 juin 2010 par Europeanculturalnews
Bezette Stad / Ville occupĂŠe

"Bezette Stad" de Ruud Gielens (c) Bart Grietens

Le belge Ruud Gielens était invité à Strasbourg pour présenter sa nouvelle pièce «Ville occupée» dans le cadre du «festival nouvelles».

Le point de départ de «Ville occupée» était un recueil de poèmes aux «inclusions» surréalistes de Paul Van Ostaijen, un compatriote de Gielens. Une œuvre publiée en 1920 dans la pure tradition des Dadaïstes : Des chaînes d’associations décousues se jouxtant les unes aux autres sous forme de rimes, mais également accentuées par des détails typographiques.

Avec Serdi Alici, Kris Strybos (Scala), Joost Maaskant, Pitscho Womba Konga, Karim Kalonji et Ellen Scheinaerts, le metteur en scène a recruté des musiciens voir des performeurs issus du domaine du Hip hop, qui ont réinterprété «ville occupée» et l’ont transcrite dans un nouveau langage contemporain. 6 podiums bas avec des microphones en demi-cercle sur le devant de la scène: Voilà le décor de cette revue «trash». Les protagonistes ont présenté leur version scénique bourrée d’énergie oscillant entre des citations originales du livre et des prises de positions personnelles. De petites pièces musicales modernes et des transpositions dans le domaine de la danse Hip hop, Rave, Rap et Break dance étaient mélangées aux regards critiques portés sur la société et la consommation : «Be cool – love your job» était l’annonce du début. «Nous faisons confiance à la mort» en était une autre, bien plus sombre.

Mais la consternation générale avait ses limites : Ni la performance des trois hommes, déguisés en clochards, qui se sont mêlés au public avant le début de la représentation, ni cette espèce de confrontation provocante où tous les protagonistes ont hurlé en direction du public : «Alors, vous vous êtes tous bien amusés ?» ne pouvaient rien y changer. La ville, elle, contrairement à cette mise en scène, ne parle pas de langage artificiel : Elle nous confronte jour après jour aux existences ratées, aux sales recoins où sévissent les dealers, aux couloirs gris du Métro et aux squats glaciaux.

« Ville occupée » aurait pu être l’un des moments forts de ce festival, si Gielen avait pris l’option de faire coïncider la fin de la pièce avec son paroxysme, au lieu de chercher à la faire finir de façon conciliante, comme l’avait fait 300 ans avant lui un certain Haydn qui, tout comme Gielen, a fait disparaître les musiciens de la scène – l’un après l’autre……………

Texte traduit de l’allemand par Andrea Isker


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