Pour ce qui est des mauvaises nouvelles sur la croissance mondiale, la journée d’hier a prolongé celle d’avant-hier. Elles provenaient des États-Unis. Les chiffres d’affaires publiés par General Electric et Bank of America ont déçu. Mais surtout, les prix à la consommation ont diminué de 0,1% en juin aux USA : c’est leur troisième repli mensuel consécutif, soit la série la plus longue depuis la période octobre-décembre 2008. Les analystes prévoyaient une stabilisation.
Cette tendance déflationniste devrait se confirmer, vu que le moral des ménages américains est en berne : l’indice de confiance du consommateur Reuters-Université du Michigan a chuté à 66,5 en juillet en première estimation, au plus bas depuis août 2009, contre 76 en juin et 74,5 escompté par le marché.
La main de fer de la déflation commence à étrangler l’économie américaine. L’éclatement de la bulle de dettes provoque la déflation : c’est la grande liquidation des dettes. Aussi les politiques de faibles taux d’intérêt et de relance par la dette souveraine n’empêchent-elles pas la dépression économique, caractérisée par une production industrielle en baisse, des faillites en cascade, un chômage envahissant. Les États-Unis emboitent le pas au Japon, déflationniste depuis de nombreuses années.